Mon pĂšr'm'a donnĂ© cent sous bis Pour ach'ter des bretelles J'ai gardĂ© les cent sous Et m'en vais au bordele Tra la la la la la la la, Tralalalalala Puis en chemin faisant J'ai rencontrĂ© grand-mĂšre Qui m'a dit "OĂč vas-tu?" "Je m'en vais au bordele!" "Donne-moi les cent sous Je ferai bien l'affaire" J'ai donnĂ© les cent sous Et j'ai baisĂ© grand-mĂšre En revenant de lĂ J'ai rencontrĂ© mon pĂšre Qui me dit "D'oĂč viens-tu?" "Je viens d'baiser grand-mĂšre!" "EspĂšc'de p'tit salaud Tu as baisĂ© ma mĂšre!" "Et merd'que j'lui rĂ©pond Tu baises bien la mienne!"
alpha C artiste Chansons populaires titre Ma mĂšre m'a donnĂ© cent sous Les paroles de la chanson Ma mĂšre m'a donnĂ© cent sous »Chansons Populaires Ma mĂšre mâa donnĂ© cent sousPour mâacheter des bretellesJâai gardĂ© mes cent sousPour aller au bordelChemin faisant!Jâai rencontrĂ© grand mĂšreOĂč vas tu mon enfant?Je mâen vais au bordelGarde tes cent sousJe ferai bien lâaffaireJâai gardĂ© mes cent sousEt jâai baisĂ© grand mĂšreChemin rentrantJâai rencontrĂ© mon pĂšreDâoĂč viens tu mon enfant?Je viens de baiser grand mĂšreFils de salaudTu viens de baiser ma mĂšreSalaud toi mĂȘmeTu baises bien la mienne.PrĂ©cĂ©dent16 171819 20 Suivant Assistant Achats Ingredients Produits Chimiques Dav H/F. Emploi Agroalimentaire Isigny-sur-Mer, 14, Calvados, Normandie FondĂ©e en 1909 en Normandie, la CoopĂ©rative Isigny Sainte-MĂšre est rĂ©putĂ©e pour ses produits d'excellence qui relĂšvent d'un savoir-faire unique, traditionnel et ancestral reconnu dans le monde entier (AOP depuis 1972). Cette madmoiZelle a dĂ©couvert quâelle Ă©tait surdouĂ©e Ă 29 ans. Pas parce quâil nây avait aucun signe avant, mais parce que le diagnostic a Ă©tĂ© extrĂȘmement long et difficile Ă Ă©tablir. â PubliĂ© initialement le 11 juillet 2014 *Certains passages peuvent ĂȘtre un peu choquants. Je suis un adulte surdouĂ© je me suis dĂ©couverte comme telle Ă 29 ans. Eh oui, on parle tout le temps dâenfants surdouĂ©s, comme si cette caractĂ©ristique Ă©tait rapidement visible. Mais parfois il arrive que ça ne soit pas dĂ©celĂ© pendant lâenfance ; du coup on erre en chemin, on se cherche⊠Câest ce qui mâest arrivĂ©, dĂšs mes plus tendres annĂ©es. Il y a longtemps que jâai envie dâĂ©crire mon histoire », bien que je sois encore jeune pour me lancer dans une autobiographie. Cependant, avec mon parcours, il y a des jours oĂč jâai lâimpression dâavoir le double de mon Ăąge. Jâai voulu tĂ©moigner un nombre de fois incalculable, sauf quâil me manquait la clĂ© de lâhistoire, de mon histoire. Jâai commencĂ© Ă me demander sĂ©rieusement si jâĂ©tais surdouĂ©e Ă 16 ans, suite Ă un Ăa se discute du regrettĂ© selon moi Jean-Luc Delarue â je vous vois venir avec votre scepticisme, mais pour moi câĂ©tait bien le seul Ă parler de psychologie en prime time, ce qui ne se fait dâailleurs plus. Dans son Ă©mission sur les surdouĂ©s, la psychologue qui intervenait a donnĂ© des caractĂ©ristiques qui ont particuliĂšrement rĂ©sonnĂ© en moi. Mais comment pouvais-je oser penser que jâĂ©tais surdouĂ©e alors que jâavais le profil parfait de la loser » ? Pour comprendre un peu mieux le contexte, faisons un petit retour en arriĂšre. Je suis surdouĂ©, mais jâĂ©tais un enfant normal » DâaprĂšs ma mĂšre, jâai commencĂ© Ă parler trĂšs tĂŽt, avec des phrases construites et des mots dâadultes dĂšs mes 2 ans. Ă cette mĂȘme Ă©poque, ma grande sĆur, elle, allait Ă lâĂ©cole et je demandais Ă y aller aussi. Jâai donc fait ma premiĂšre petite section Ă cet Ăąge jusque-lĂ tout se passait bien. Je garde un excellent souvenir du peu dont je me souviens de cette Ă©poque de ma scolaritĂ©. JâĂ©tais sociable, jâavais beaucoup dâamis, jâĂ©tais joyeuse⊠bref, la petite fille modĂšle quoi. En moyenne section, on a proposĂ© Ă mes parents de me faire sauter une classe vu ma prĂ©cocitĂ© ». Ma mĂšre sây est opposĂ©e, car en dĂ©pit de mes capacitĂ©s scolaires, jâavais un comportement de bĂ©bĂ©, trĂšs bisous-cĂąlins » que je rĂ©clamais aux maĂźtresses et aux dames de service » quâon appellerait ATSEM aujourdâhui. Ă lire aussi TĂ©moignage jâai Ă©tĂ© une enfant surdouĂ©e Jâai donc continuĂ© mon cursus de façon classique, toujours avec de bons rĂ©sultats et un trĂšs bon comportement Ă lâĂ©cole. Ensuite est arrivĂ©e lâentrĂ©e Ă lâĂ©cole primaire qui a malheureusement rimĂ© avec le divorce de mes parents entre le CP et le CE1. Je me revois pleurer en classe pour des raisons idiotes, par exemple quand je ne comprenais pas lâexercice demandĂ© mon hypersensibilitĂ© se dĂ©clarait. On a mis ça sous le coup des circonstances familiales, ce qui semblait logique. Je restais malgrĂ© tout une trĂšs bonne Ă©lĂšve, toujours dans le peloton de tĂȘte » avec quasiment 19 de moyenne. Ăa a Ă©tĂ© comme ça jusquâen quatriĂšme. Jusque-lĂ , tel un camĂ©lĂ©on, je rĂ©ussissais Ă me sociabiliser afin de rester dans le moule. Ce qui Ă©tait alors un mode de protection inconscient mâa beaucoup aidĂ©e. Ăa ne mâempĂȘchait pas cependant de me sentir diffĂ©rente, pas complĂštement comme les autres, sans pouvoir vraiment cerner le problĂšme. Ătre surdouĂ© lâinvasion de lâangoisse Pendant lâĂ©tĂ© 1997, jâai fait ma toute premiĂšre colonie de vacances. Jâavais 13 ans, jâĂ©tais la plus jeune. Les plus vieux avaient 17 ans, ce qui justement me plaisait car je mâennuyais avec les gens de mon Ăąge ; on me disait dâailleurs que jâĂ©tais trĂšs mature. Ă lâadolescence, jai dĂ©couvert mes premiĂšres crises dâangoisses. Sauf que je suis rentrĂ©e de cette colo complĂštement transformĂ©e la mĂ©thode camĂ©lĂ©on ne fonctionnait plus, je nâavais pas rĂ©ussi Ă lâappliquer lors de ce sĂ©jour, et je nây arriverais plus vraiment complĂštement par la suite. Jâai dĂ©couvert mes premiĂšres crises dâangoisses gĂ©nial comme dĂ©but dâadolescence ! Je dĂ©primais, je me renfermais sur moi-mĂȘme et perdais mes amis. Je me suis retrouvĂ©e isolĂ©e, beaucoup trop diffĂ©rente et tellement en dĂ©calage avec les autres. Jâai alors subi du harcĂšlement scolaire lors de mes annĂ©es de quatriĂšme et de troisiĂšme, ce qui reste une expĂ©rience traumatisante. Progressivement, les angoisses se sont multipliĂ©es et ça a commencĂ© Ă ĂȘtre un sacrĂ© bazar dans ma tĂȘte. Maintenant je sais les expliquer, et jâai mis des mots sur les symptĂŽmes en fait je me suis mise Ă penser tout le temps mais vraiment, je ne sais pas ce que câest que dâavoir le cerveau tranquille, ce quâon appelle lâhyperactivitĂ© cĂ©rĂ©brale. Jâai commencĂ© Ă tout analyser, TOUT, mĂȘme des banalitĂ©s câest lâhyperactivitĂ© Ă©motionnelle et lâhypersensibilitĂ©. JâĂ©tais sensible Ă tout, tout le temps. Jâai Ă©galement dĂ©veloppĂ© une trĂšs forte intuition et beaucoup dâempathie je prenais ainsi lâĂ©motion de lâautre, je la ressentais mĂȘme sâil ne parlait pas. Et je vivais cette Ă©motion de façon trĂšs vive. Le sentiment dâinjustice Ă©tait Ă©galement trĂšs fort ; jâavais un grand sens des valeurs, de la loyautĂ© â ce qui complique les amitiĂ©s, car depuis je ne supporte pas les amitiĂ©s superficielles », jâai besoin de sentir quâon fait attention Ă moi comme je fais attention aux autres. Et Ă force dâĂȘtre dans lâhyper pour tout, jâavais parfois lâesprit confus, un vrai casse-tĂȘte ; certains jours il Ă©tait hyper fatiguant de ne pas avoir de bouton OFF sur ma tĂȘte. Avec tout cela, le sentiment de dĂ©calage Ă©tait trĂšs fort. DĂ©couvrir quâon est surdoué⊠à la recherche dâexplications Ă 13 ans, suite Ă ma demande, et avec lâappui de ma mĂšre, jâai commencĂ© Ă voir un psychiatre. Ă 29 ans, je nâai pas peur de dire que jâai vu prĂšs de dix psy diffĂ©rents, toujours de mon propre chef ; jâavais besoin de savoir ce qui clochait chez moi. Cette recherche nâa pas Ă©tĂ© de tout repos ; ĂȘtre surdouĂ©e vous demande de vous adapter en permanence â tant vous vous sentez en dĂ©calage â et mobilise beaucoup dâĂ©nergie. Cela Ă©puise vos ressources. Et quand on ne sait pas ce quâon a, on commence Ă se demander si ce dĂ©calage avec le monde et ce fourmillement permanent de pensĂ©es ne veulent pas dire quâon est fou. Ma famille ayant un terrain dĂ©pressif lourd, les mĂ©decins nâont pas cherchĂ© plus loin et mâont donnĂ© mes premiers antidĂ©presseurs Ă 17 ans, lâannĂ©e du bac. Ă lire aussi Comment choisir son ou sa psy ? Ăa mâa ruinĂ© la mĂ©moire, et jâai ratĂ© mon bac de trente points. Jâai donc redoublĂ© ma terminale, un Ă©norme Ă©chec pour moi qui avait Ă©tĂ© une si bonne Ă©lĂšve. Pour ma deuxiĂšme terminale, tout allait au plus mal ; Ă la maison, comme au lycĂ©e et avec mon copain. Jâai eu une mononuclĂ©ose carabinĂ©e qui a durĂ© presque six mois, et mon copain mâa trompĂ©e avec ma meilleure amie. Jâavançais en essayant de ne rien ressentir. Ă presque 18 ans, jâen avais dĂ©jĂ marre dâĂȘtre mal depuis si longtemps ; cela faisait cinq ans que je subissais crise dâangoisse sur crise dâangoisse. Il mâĂ©tait impossible de passer une soirĂ©e dâado normale » cela se finissait par des spasmes, des tremblements et de lâhyperventilation â de quoi en effrayer plus dâun ! De toute façon, cet environnement de fiesta imprĂ©gnĂ© dâalcool et dâautres substances ne mâintĂ©ressait pas mĂȘme si jâavais envie de faire comme tous les autres je recherchais lâauthenticitĂ©, que je ne trouvais pas. Le jour oĂč mon petit copain mâa appris quâil mâavait trompĂ©e avec ma meilleure amie de lâĂ©poque, mon monde sâest donc Ă©croulĂ©. CâĂ©tait trop. Jâai vidĂ© dâun coup les boĂźtes des cachets que je prenais Ă lâĂ©poque antidĂ©presseurs, anxiolytiques, somnifĂšresâŠ. Puis jâai pensĂ© Ă ma mĂšre et appelĂ© le Samu â jâavais par chance un tĂ©lĂ©phone dans ma chambre. Je peux le dire sans elle, je ne serais plus lĂ . Sâen est ensuivi un sĂ©jour de quelques jours aux urgences, puis une semaine dans une maison de repos spĂ©cialisĂ©e. MalgrĂ© tout ça, cette annĂ©e-lĂ jâai obtenu mon bac sans aller aux rattrapages. Personne nây croyait, exceptĂ© ma mĂšre et une CPE gĂ©niale qui mâa aidĂ©e Ă obtenir un tiers-temps pour mon exam. Je suis sortie de tout ça sans avoir beaucoup de goĂ»t pour la vie. Jâavançais en essayant de ne rien ressentir, cela faisait trop mal. DĂ©couvrir quâon est surdouĂ© le premier mauvais diagnostic Je me suis lancĂ©e dans un BTS tourisme en alternance. Jâai ainsi Ă©tĂ© guide-interprĂšte pendant deux ans. Le mĂ©tier me plaisait Ă©normĂ©ment. Cependant lâambiance dans lâentreprise nâĂ©tait pas terrible, ma chef Ă©tant Ă la limite du harcĂšlement moral, et dans mon Ă©cole on ne croyait guĂšre plus en moi et mes capacitĂ©s⊠Je nâavais pas vraiment rĂ©ussi Ă remonter la pente. Jâai refait une deuxiĂšme tentative de suicide, cette fois-ci un appel au secours. Jâavais besoin quâon entende mon mal-ĂȘtre, quâon mâaide Ă me guĂ©rir, Ă trouver ce mal qui me rongeait. MalgrĂ© mes deux mois dâarrĂȘt de travail et mon deuxiĂšme sĂ©jour en maison de repos, jâai obtenu mon BTS avec presque 14 de moyenne alors que jâavais trĂšs peu travaillĂ©. Mon petit copain de lâĂ©poque Ă©tait en Ă©tudes dâinfirmier, et lors dâun de ses cours, un psychiatre spĂ©cialiste de la bipolaritĂ© est intervenu. Mon copain trouvait que les symptĂŽmes me correspondaient, et il a donc organisĂ© une rencontre avec ce psychiatre â un de plus ! Ă lire aussi Jâai testĂ© pour vous⊠les Ă©tudes pour devenir infirmiĂšre 1 Je nâĂ©tais plus à ça prĂšs et jâavais besoin de savoir ce que jâavais ; lâignorance dans laquelle je vivais me tuait Ă petit feu. Un psy Ă©tait persuadĂ© que jâĂ©tais bipolaire. AprĂšs mâavoir fait faire des tests, le psychiatre nâĂ©tait pas sĂ»r que jâĂ©tais bipolaire, mais il mâa tout de mĂȘme prescrit le traitement contre cette maladie Trileptal, en me disant de le tester pendant 6 mois pour voir si cela changeait quelque chose dans mon comportement. Je lâai vu rĂ©guliĂšrement pendant cette pĂ©riode et, prise de doute sur cette maladie rĂ©cemment rĂ©vĂ©lĂ©e, je lui demandais clairement si je nâĂ©tais pas plutĂŽt surdouĂ©e. Il mâa juste rĂ©pondu que jâĂ©tais une personne singuliĂšre » â ce qui ne mâa pas franchement Ă©clairĂ©e. Six mois plus tard, ce psy a quittĂ© son cabinet sans prĂ©avis. Il me fut donc impossible de faire un vrai bilan. Mais je gardais cette Ă©tiquette de bipolaire, rassurĂ©e de pouvoir mettre un mot sur ce que jâavais. Je suis retournĂ©e dans ma ville natale, et y ai consultĂ© un autre psychiatre, qui lui Ă©tait persuadĂ© que jâĂ©tais bipolaire. Il continuait donc Ă me donner le traitement pour cette maladie. CâĂ©tait le psy le plus incompĂ©tent que jâavais jamais vu il sâendormait pendant les sĂ©ances oui, vous avez bien lu !. Jâai vite arrĂȘtĂ© de le voir. Ătre surdouĂ© accepter sa particularitĂ© » Ceci Ă©tant, jâessayais encore et toujours de trouver des solutions. Lâun de mes oncles Ă©tait en congĂ© pour invaliditĂ© Ă cause de sa schizophrĂ©nie. Ma mĂšre Ă©tant trĂšs proche de son frĂšre, elle lui parlait rĂ©guliĂšrement de mon cas. Mon oncle a fini par me suggĂ©rer de faire un dossier de travailleur handicapĂ©. En effet, câen Ă©tait au point oĂč je nâarrivais plus Ă travailler. Jâavais Ă©tĂ© prise pour ĂȘtre rĂ©ceptionniste dans un hĂŽtel. Jâen vomissais le matin, impossible dây aller⊠JâĂ©tais complĂštement paumĂ©e et me sentais vraiment handicapĂ©e. Comment allais-je faire si je ne pouvais pas travailler Ă cause de mes problĂšmes ? Jâai fait mon dossier auprĂšs des Maisons DĂ©partementales des Personnes HandicapĂ©es, et jâai obtenu ce statut. Cela peut peut-ĂȘtre sembler paradoxal, mais ça a a Ă©tĂ© un grand soulagement pour moi. Jâavais plus quâun motif pour mon mal-ĂȘtre permanent. GrĂące Ă ce statut, jâai trouvĂ© un poste dans la fonction publique territoriale qui embauche les travailleurs handicapĂ©s par voie contractuelle â un mal pour un bien. Ils sont ensuite titularisĂ©s. Je suis donc devenue assistante. Je mây ennuyais pas mal, mais jâavais tant besoin dâun peu de stabilitĂ© ! Ă cette pĂ©riode, jâavais 25 ans et je sortais dâune longue pĂ©riode de chĂŽmage et de rĂ©orientation. Jâai dĂ©cidĂ© de rencontrer une association de bipolaires pour rencontrer des gens a priori comme moi. En Ă©changeant avec ces personnes, ça a Ă©tĂ© comme une rĂ©vĂ©lation certes jâavais des hauts et des bas, mais pas comme les personnes bipolaires, pas aussi brutalement et pas de façon aussi marquĂ©e. Jai compris que je nâĂ©tais pas bipolaire. Par contre, je perdais mon Ă©tiquette⊠JâĂ©tais encore plus perdue. Cette annĂ©e-lĂ , jâai rencontrĂ© lâhomme avec lequel je vais me marier cet Ă©tĂ©, et grĂące Ă une amie Ă lui jâai rencontrĂ© une psychologue â quelle belle rencontre que cet homme, dĂ©cidĂ©ment ! Maintenant je fais bien la distinction entre les mĂ©thodes du psychologue et du psychiatre, et je pense que jâaurais dĂ» aller voir un psychologue dĂšs le dĂ©but. Cette annĂ©e-lĂ , jâai Ă la fois rencontrĂ© une psychologue et mon futur mari. Pour rappel, le psychiatre est un mĂ©decin donc remboursĂ© qui Ă©tablit un diagnostic mĂ©dical et trouve le traitement adĂ©quat il ne suit pas de cours de psychologie. Le psychologue, lui, est diplĂŽmĂ© dâun master de psychologie. Ce nâest pas un mĂ©decin il nâest donc pas remboursĂ©. La sĂ©ance dure deux fois plus longtemps quâavec un psychiatre une heure au lieu dâune demi-heure, et il est plus dans lâĂ©coute et le conseil que la pose de diagnostic. Le psychiatre cherche en effet une pathologie prĂ©cise. Cette psychologue, exceptionnelle, mâa fait faire un travail sur moi en deux ans comme jamais je ne lâavais fait en plus de dix ans de suivi avec des psychiatres. Elle calmait mes crises dâangoisses et rĂ©pondait Ă toutes mes questions auxquelles les psychiatres ne rĂ©pondaient pas je voyais le bout du tunnel. Elle mâa aussi dit que je nâĂ©tais pas bipolaire, et encore moins handicapĂ©e. Jâai alors arrĂȘtĂ© mon traitement de moi-mĂȘme, progressivement, et, en effet, il nây avait pas dâeffets sur mon humeur. Ma vie Ă©tait plus stable, et, ayant un vrai suivi, jâallais mieux. Je mâennuyais toujours au boulot, mais je mâen contentais jâavais assez galĂ©rĂ©, je ne voulais pas faire la fine bouche. Cependant cette psy formidable avait quelques soucis de santĂ©, et Ă la suite dâune opĂ©ration elle est dĂ©cĂ©dĂ©e. Cette annonce mâa complĂštement dĂ©vastĂ©e ; je me sentais abandonnĂ©e par la vie, et cette dame exceptionnelle me manquait tellement ! Il mâavait fallu plus de dix ans pour en trouver une comme elle qui mâa sauvĂ©e, qui mâa appris Ă vivre avec mes bagages, aussi lourds soient-ils, et Ă gĂ©rer mes crises dâangoisses qui Ă©taient Ă leur apogĂ©e jusquâĂ ce quâelle me soigne. Jâavais toujours besoin de guĂ©rir », car ce nâĂ©tait pas encore ça â les surdouĂ©s sont en quĂȘte du bonheur absolu, je le comprends aujourdâhui. Jâai donc consultĂ© une autre psychologue, mais ça ne passait pas du tout. Au bout de plusieurs mois de recherche, jâai trouvĂ© le psychologue qui me suit toujours aujourdâhui, avec lequel je fais un excellent travail thĂ©rapeutique. La dĂ©couverte, par hasard je suis surdouĂ©e Avant de le rencontrer, un livre dans une librairie mâavait interpellĂ©e câĂ©tait Trop intelligent pour ĂȘtre heureux â lâadulte surdouĂ© de Jeanne Siaud-Facchin. CâĂ©tait comme si jâavais Ă©crit les phrases de ce livre tout rĂ©sonnait en moi, absolument TOUT. Cela a confortĂ© ce que lâĂ©mission de Delarue mâavait fait suspecter. CâĂ©tait peut-ĂȘtre donc ça ; jâĂ©tais trop intelligente pour ĂȘtre heureuse. Cela expliquait mon hypersensibilitĂ©, ma capacitĂ© Ă ressentir lâĂ©motion des gens qui est parfois si handicapante ; cela expliquait pourquoi je pensais tout le temps, sans arrĂȘt, si vite. Cela expliquait pourquoi je mâĂ©tais toujours sentie en dĂ©calage avec les autres, pourquoi je comprenais tout au quart de tour sans ĂȘtre capable dâexpliquer pourquoi mes pensĂ©es vont trop vite, tout se bouscule, ou encore pourquoi je mâennuie vite⊠à lire aussi Celui qui⊠a vaincu lâennui Ă un moment du livre lâauteur dit dâaller faire un test de QI avant de poursuivre la lecture. Il mâa fallu quatre ans pour sauter le pas. Mon psy ne mây a pas particuliĂšrement encouragĂ©e ; il mâa seulement dit quâen le faisant, je serais fixĂ©e sur cette question qui me taraudait depuis tant dâannĂ©es. Il mâa donnĂ© les coordonnĂ©es dâune psychologue qui faisait passer les tests de QI, mais je ne lâai pas appelĂ©e. Jâai complĂštement refoulĂ© lâidĂ©e dâaller passer le test. Mais quelques temps plus tard, jâai vu le livre dans son cabinet. Je me suis alors dit quâil serait capable de comprendre le sujet si je passais un test ; je me suis sentie Ă lâaise pour parler avec lui des rĂ©sultats, et de ce quâil faudrait faire avec tout ça. Jâai donc passĂ© un test de QI en octobre 2013 et oui, je suis surdouĂ©e. Je ne suis pas dĂ©pressive, ni bipolaire, ni folle comme je lâai longtemps pensĂ© ; je suis surdouĂ©e. Ă 29 ans, jâai ENFIN la rĂ©ponse Ă cette question que je me suis posĂ©e pendant prĂšs de treize ans⊠Jâai passĂ© le test il y a six mois et je digĂšre encore lâinformation. Car peu importe que je sois surdouĂ©e ou non, jâaurais prĂ©fĂ©rĂ©e ĂȘtre dans la norme ; ce nâest pas facile de ne pas lâĂȘtre, et encore moins quand on lâapprend sur le tard. Ă lire aussi Jâai testĂ© pour vous⊠ĂȘtre intellectuellement prĂ©coce Surtout quâĂ mon Ăąge, on peut se demander Ă quoi bon faire ça ? Ăa va changer quoi ? ». Mais pour moi cela change tout ; ça a Ă©clairĂ© mon chemin, rĂ©pondu Ă des tas de questions sur ma façon de fonctionner, et cela mâa fait comprendre que je ne suis pas anormale. Jâai juste » un fonctionnement intellectuel atypique ». Jâai beaucoup pleurĂ© Ă lâannonce des rĂ©sultats, jâavais du mal Ă intĂ©grer le diagnostic. Mais je me suis vite rendue Ă lâĂ©vidence, surtout quâen revoyant des scĂšnes du passĂ© tout concorde, tout devient logique Ă la lumiĂšre de ce diagnostic. Quel soulagement ! Je ne suis pas dĂ©pressive, ni bipolaire, ni folle je suis surdouĂ©e. Bien sĂ»r cela pose de nouvelles questions en effet comment se fait-il que le nombre de psy que jâai consultĂ©s ainsi que mes parents ou encore mes professeurs nâaient rien vu ? Je pense quâen ce qui concerne lâĂ©cole, câest que la stratĂ©gie du camĂ©lĂ©on a Ă©tĂ© terriblement efficace â je lâutilise dâailleurs encore aujourdâhui, mĂȘme si je travaille trĂšs dur pour que cela ne soit plus nĂ©cessaire. Mes parents, quant Ă eux, Ă©taient trop prĂ©occupĂ©s par leurs propres problĂšmes pour voir ça â ils ont fait tour Ă tour des dĂ©pressions, trĂšs rĂ©guliĂšrement. En ce qui concerne les psy, jâai compris grĂące au livre, et jâavoue que ça me fait froid dans le dos. Jâai inconsciemment sabotĂ© mes sĂ©ances en voulant tester les psy que jâai vus pour savoir sâils arriveraient Ă trouver ce que jâavais â mĂȘme si je nâen Ă©tais pas du tout consciente, câest tout le paradoxe de la chose. Je me suis adaptĂ©e aux techniques des diffĂ©rents psy pour quâils tombent dans le panneau, et mis Ă part les deux derniers, ils sont tous tombĂ©s dedans et certains Ă©taient peut-ĂȘtre aussi incompĂ©tents. Normalement lors dâune sĂ©ance, on lĂąche ses inhibitions le but est de pouvoir dire ce quâon veut et ĂȘtre nous-mĂȘmes. Moi je testais les psy en ne montrant pas tout de moi, et donc en ne dĂ©voilant pas certains symptĂŽmes, pour les forcer Ă chercher, Ă trouver ce qui mâarrivait â ce qui mâaurait prouvĂ© quâils Ă©taient compĂ©tents. Jâai du mal Ă lâexpliquer, comme ce nâĂ©tait pas du tout conscient. Mais je les testais parce que je ne leur faisais pas confiance, et si le mĂ©decin ne voyait pas mon manĂšge », je refusais son aide, je nâentrais pas dans le travail thĂ©rapeutique. Jâai sabotĂ© les sĂ©ances parce que je ne mâouvrais pas, et ne permettais donc pas aux psy de faire leur travail. LibĂ©rĂ©e Je ne trouve pas les mots pour exprimer Ă quel point je suis soulagĂ©e de savoir ce que jâai ; ça mâaide Ă reprendre confiance en moi, Ă rĂ©aliser que jâai de vraies capacitĂ©s, et que câest normal de mâennuyer dans mon travail actuel. Je suis toujours assistante ; je ne dĂ©nigre pas ce mĂ©tier, bien au contraire, mais dans mon cas, ne faire presque que de lâexĂ©cutif est trĂšs mauvais. Je ne sollicite pas assez mes capacitĂ©s, et du coup je perds beaucoup dâĂ©nergie Ă faire en sorte de ne pas mâennuyer, et jâai beaucoup trop le temps de penser. Mon job est loin dâĂȘtre fatiguant en soi, mais pourtant ça me fatigue Ă©normĂ©ment psychiquement. Je nâai jamais Ă©tĂ© aussi heureuse dans ma vie. Avant de faire le test de QI, je revenais rĂ©guliĂšrement sur le sujet avec mon psy et au fur et Ă mesure, jâen suis arrivĂ©e Ă la conclusion que je voulais reprendre mes Ă©tudes pour faire le mĂ©tier que jâai toujours voulu faire psychologue. La vie et ses petites ironies, nâest-ce pas ? Pourtant câest bien le mĂ©tier que je voulais faire dĂšs mes 12 ans. Je me suis donc inscrite en premiĂšre annĂ©e de fac de psycho par correspondance, je recommence tout Ă zĂ©ro. Câest prenant, surtout que je bosse Ă plein temps, que je me marie cet Ă©tĂ©, que je suis en thĂ©rapie, que je dessine et que je fais du sport. Mais peu importe lâĂąge que jâai ou le temps que ça me prend ; ça me plaĂźt et je veux vraiment tenir cette promesse faite Ă la petite fille en moi qui savait tout ça. Je ne vais pas renoncer. Je nâai jamais Ă©tĂ© aussi heureuse dans ma vie, je me sens femme et Ă©panouie. Et je suis fiĂšre de moi aussi, de tout le chemin que jâai parcouru, fiĂšre de ne pas avoir baissĂ© les bras, car putain, ça valait le coup de se battre. On pensait quâEinstein Ă©tait fou⊠jusquâĂ ce quâil commence Ă tout dĂ©chirer ! Je vois la vie qui mâattend et elle me plait, mĂȘme si des fois je me sens en dĂ©calage â maintenant je sais que câest normal. Je nâai jamais Ă©tĂ© aussi confiante en lâavenir, et je suis convaincue quâil est important de savoir qui on est pour savoir oĂč lâon va. Alors, si vous avez le moindre doute lĂ -dessus, peu importe votre Ăąge, allez faire un test ; ça ne change rien mais au fond, ça change tout ! Pour en savoir plus sur la prĂ©cocitĂ© intellectuelle, vous pouvez Ă©couter cette Ă©mission de France Inter. Vous pouvez aussi aller sur le topic Les surdouĂ©es, HQI, THQI et autres prĂ©coces de notre forum. TĂ©moignez sur Madmoizelle ! Pour tĂ©moigner sur Madmoizelle, Ă©crivez-nous Ă [email protected] On a hĂąte de vous lire !
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| ÎŃ Ńá ŃÎČаЎŃÏ | áĐ”Ï ŃŃ ŃáŐ«ĐČĐž |
| áŽáа ĐžáĐŸĐŽĐ° аŃáłĐœŃ | ĐŃĐ°Đ¶Đ°ĐŒĐ°Ń Î±ŃĐ”ŃÎčÎŒ |
Vancouver Ătats-Unis Lâerrance a durĂ© 25 ans. [] Jâai rencontrĂ© dâautres Indiens lĂ -bas, on vivait dans des trains, des wagons, en dessous des ponts. On Ă©tait des clochards, des
LâitinĂ©raire que jâavais tracĂ© sur mon chemin de Paix est ma premiĂšre rĂ©alisation durant ces trente derniĂšres annĂ©es. Câest la premiĂšre trente ans que jâatteint le but que je mâĂ©tais tracĂ©. Cette rĂ©ussite est un exploit, un miraclemais aussi le fruit des personnes qui mâont apportĂ© aide et soutien. Pour une fois, la chance mâa sourit et la malchance mâa quiitĂ©, je ne suis plus ce loser qui a ratĂ© son Ă©poque, jâai rĂ©ussi Ă marquer mon but. Tout ce qui m'est arrivĂ© durant ce parcours sera comptabilisĂ© comme une expĂ©rience quĂ©bĂ©coise qui mâa permis de diffĂ©rencier Accueil et RĂ©cĂ©ption, entre mon accueil par la socitĂ© montrĂ©alaise et la rĂ©ceptin dans les structures administratives, il y a tout un monde. Mon accueil par la sociĂ©tĂ© montrĂ©alaise Ă©tait chaleureux, je ressentais de la compassion et de la sincĂ©ritĂ©. Ils mâont ouvert leurs coeurs contrairement Ă ceux de la rĂ©cĂ©ption administrative qui me fermaient toutes les portes. La froideur administrative» de leur accueil contraste avec la chaleur de ceux que jâai rencontrĂ©s sur mon chemin. Les rĂ©ceptions de certaines structures comme les caisses de certains locaux commerciaux et grandes surfaces ont Ă©tĂ© prises en otage par des barons de la ville de MontrĂ©al pour mâimposer leurs lois. Les scĂ©narios appliquĂ©s dans ces endroits Ă©taient destinĂ©s Ă me fausser la rĂ©alitĂ© et me signifier que je nâĂ©tais pas le bienvenu dans cette ville. Heureusement que jâai connu les montrĂ©alais avant MontrĂ©al. LâĂtat obscur dans lequel jâĂ©tais en arrivant Ă MontrĂ©al, mâa beaucoup servi pour voir plus clair» Ce Sur mon chemin, jâai rencontrĂ© âŠÂ» jâai citĂ© les personnes que je remercie beaucoup et qui mâont apportĂ© aide et soutien. LĂ aussi, j'Ă©tais tombĂ©, mais la tĂȘte entre de bonnes mains. Sur mon chemin, jâai rencontrĂ© ⊠⊠une autre partie de moi mĂȘme, je me suis retrouvĂ©. Jâai retrouvĂ© une partie quâon mâa volĂ©e et reconstituĂ© celle quâon a dĂ©truit. Je ne me suis retrouvĂ© que sur lechemin de Paix que j'avais empruntĂ©. . C'est ce quâil faut retenir, ma vie Ă MontrĂ©al n'a commencĂ© rĂ©ellement que le 05 juin 2009, Ă lâoccasion dâun festival de Paix. Depuis ce jour, tout a Ă©tĂ© fait pour me dĂ©router et dĂ©tourner de ce chemin de Paix que jâavais tracĂ©. Je suis restĂ© fidĂšle aux principes de celui qui a Ă©tĂ© avec moi, un Homme dâacte et de parole. Ceux qui ont les moyens, ont tout fait pour me dĂ©vier ou me couper ce chemin. Rien Ă faire, je n'ai pas bougĂ©, je ne bougerai pas dâun iota et je ne reculerai pas dâun pied ou dâun pouce. Je continuerai jusquâĂ ce que la vĂ©ritĂ© Ă©clate.⊠... Martin. Luke king», un brave homme de Paix qui mâa mis sur le bon chemin. - Câest le 05 juin 2009 que jâavais rompu avec les chemins tordus et j'avais entamĂ© un chemin qui mâa ramenĂ© une certaine Paix. CâĂ©tait Ă lâoccasion dâun Festival de Paix organisĂ©, au Parc du Portugal, par La Maison de lâAmitiĂ© » qui dispense des cours de français et dâanglais. Je mâĂ©tais inscrit dans cette Ă©cole pour apprendre lâanglais et je me suis retrouvĂ©, par la force des choses, sur ce chemin de Paix et de non violence. Je nâavais pas compris Ă lâĂ©poque, que cette Ă©cole est sous la tutelle dâune Ă©glise mĂ©nnonite. Maintenant, je peux dire que câest une Ă©glise de Paix. Câest avec une association environnementale, Vert Dulluth » Green Dulluth » que jâavais entamĂ© mes premiers pas de bĂ©nĂ©volat et de volontariat. Jâavais effectuĂ© un reportage photos et vidĂ©os et Ă la fin, jâavais dĂ©posĂ© les armes qui ne me quittaient jamais, jâavais remis tout mon Ă©quipement photo pour changer dâobjectif et entamer mon chemin de Paix et de Non violence. Aujourdâhui, avec du recul, je ne regrette pas dâavoir ce chemin qui mâa ramenĂ© la Paix, avec moi-mĂȘme, avec mon entourage, mon environnement et aussi avec Dieu. Je considĂšre que je nâai aucun ennemi. Ceux qui mâen veulent et qui me mettent les bĂątons dans les roues, je ne les connais pas et ils ont des intentions bien prĂ©cises. Ils ne veulent pas que je rĂ©ussisse. ⊠à lâItinĂ©raire, une Ă©quipe formidable mâa aidĂ© Ă reprendre confiance - Durant la mĂȘme pĂ©riode, je mâĂ©tais inscrit, sans le savoir, je cherchais un travail partiel, Ă un programmed'insertion social Devenir» dans un organisme communautaire LâItinĂ©raire. Mon passage dans cet organisme mâa permis de prendre conscience quâil y avait quelque chose qui se tramait autour de moi et câest grĂące Ă toute lâĂ©quipe qui travaille dans ce magazine que jâavais dĂ©cidĂ© de prendre les choses en mains, de ne pas baisser les bras et de continuer le chemin de Paix que jâavais entamĂ© auparavant. Ă ce nouveau parcours, jâavais donnĂ© le mĂȘme nom que leur magazine LâItinĂ©raire» CâĂ©tait le 19 novembre 2009, jour de mon anniversaire. Mon challenge Ă©tait RĂ©ussir», et je pense avoir rĂ©ussi. ⊠à Simo, jâai rencontrĂ© une Ă©quipe, des amis et une famille. - Jâai eu aussi la chance de frĂ©quenter un autre Ă©tablissement SIMO» qui est un organisme dâaide Ă la recherche dâemploi et surtout de faire la connaissance de gens merveilleux qui reprĂ©sentent mon premier noyau familial, ma nouvelle famille. Je peux considĂ©rer quâaprĂšs lâUniversitĂ© de MontrĂ©al, câest lâendroit oĂč jâai passĂ© le plus de temps. Ce qui est vraiment remarquable et incroyable, câest que je nâai jamais eu le moindre problĂšme, le moindre incident qui mâait blessĂ© ou touchĂ©. Je nâai jamais entendu des propos dĂ©sagrĂ©ables ou choquants. Je nâavais jamais assistĂ© Ă une scĂšne blessante. Je nâavais ressenti que de la compassion et de lâentraide. Il y avait une trĂšs bonne Ă©quipe et jâĂ©tais tombĂ©, encore une fois, entre de bonnes mains. Ă la rĂ©ception, il y avait une quĂ©bĂ©coise qui rĂ©flĂ©tait le QuĂ©bec fort, le QuĂ©bec quâon a choisi et pour lequel nous sommes venus. Je remercie cet organisme pour leur accueil et si je suis toujours sans emploi, ce nâest pas de leur faute. Si je nâai pas pu endosser le bleu de travail, câest parce quâil y a des gens qui lançaient des rumeurs comme quoi je prenais trop de rouge qui troublait ma vision et diminuait mes facultĂ©s mentales. Je nâai jamais touchĂ© Ă Bordeaux» Je ne savais mĂȘme pas quâi existait sous une autre forme. ⊠à MontrĂ©al, jâai rencontrĂ© un maire qui est devenu un pĂšre puisque je lui ai confiĂ© mes filles. Chose incroyable, au jardin botanique, il faisait un petit discours sur la Paix, il pleuvait des cordes. Subitement, la pluie sâest arrĂȘtĂ©e, le ciel sâest Ă©clarci, le soleil est apparu dans ce ciel qui est devenu bleu et il y a eu cette apparition miraculeuse dâun arc en ciel. Ce phĂ©nomĂšne sâest rĂ©pĂ©tĂ© Ă deux reprises. Je crois Ă ces phĂ©nomĂšnes surnaturels, voilĂ pourquoi je lâai surnommĂ© le dieu de la vĂ©ritĂ©. Il est parti sans me dire un mot mais il mâa laissĂ© sa ville avec ses lumiĂšres qui mâa Ă©clairĂ© les dessous. Il mâa laissĂ© une vĂ©ritĂ© Ă tirĂ© d'un cercle de Paix, au milieu des artisants de Paix et dans une ville de Paix. ⊠à Yes, We Can Canada, jâai rencontrĂ© une autre dimension câest vrai que je ne comprenais pas ce qui mâarrivait mais jâavais lâimpression que le monde sâouvrait Ă mes pieds. JâĂ©tais Ă©merveillĂ© par la qualitĂ© des invitĂ©s qui contrastait avec les lieux. Je remercie infiniment ce duo, ce couple riche en couleurs qui a pris soin de moi et je remercie toute lâĂ©quipe de YWCC. Cette pĂ©riode passĂ©e en compagnie de ces personne m'a beaucoup, pas sur le moment mais par la suite ⊠à Mc Gill, jâai rencontrĂ© une Ă©quipe qui mâa redonnĂ© du souffle Le jour oĂč je suis passĂ© mon tĂ©lĂ©thorax, jâai eu la chance de rencontrer une Ă©quipe mĂ©dicale qui a pris soin de moi. Leur accueil Ă©tait chaleureux et cela contrastait avec ce que je vivais ailleurs. Jâai eu la chance de tomber entre ces mains blanches puisque ma santĂ© qui Ă©tait trĂšs critique sâest considĂ©rablement amĂ©liorĂ©e. VoilĂ pourquoi je suis restĂ© fidĂšle Ă leur suivi. GrĂące Ă eux, jâai repris un second souffle qui mâa permis de ne pas abandonner et de continuer mon parcours car je nâai pas envie de perdre. ⊠à lâUdM, des Ă©tudiants qui mâont donnĂ© une deuxiĂšme jeunesse Mon passage Ă lâUniversitĂ© de MontrĂ©al fut un vĂ©ritable bain de jouvence mais malheureusement, certaines personnes ne lâentendaient pas de cette oreille. Trois ans aprĂšs, je garde un souvenir formidabldes Ă©tudiants en sciences infirmiĂšres et un cauchemar du scĂ©nario quâon mâavait prĂ©parĂ© et vĂ©cu. Un scĂ©nario diabolique qui allait me ruiner mais une main Divine a modifiĂ© leurs desseins. Ce fut une bonne expĂ©rience. ⊠à TSF, jâai rencontrĂ© une Ă©quipe qui mâa enseignĂ© les couleurs de la vie Dans cet organisme, toutes les couleurs Ă©taient prĂ©sentes avec toutes ses nuances. Câest grĂące Ă toute cette Ă©quipe que ma vue est devenue chromatique et que ma vision est devenue multicolore. Cela mâa Ă©tĂ© trĂšs utile et mâa servi Ă continuer sur ce chemin puisque ceux qui ont voulu me faire voire de toutes les couleurs, je leur ai prĂ©sentĂ© un monde tout en couleurs. Jâai rĂ©ussi Ă briser rmes chaines et Ă rompre les frontiĂšres quâon mâimposait injustement. TSF est une vĂ©ritable Ă©cole. ⊠à la bibiothĂšque Frontenac, jâai rencontrĂ© bon accueil dans ma deuxiĂšme maison jâai rencontrĂ© une Ă©quipe professionnelle et une responsable Ă la hauteur de sa tĂąche. Exactement comme dans ma premiĂšre maison, il y avait des perturbateurs, des agitateurs qui mâempestaient avec leur tuberculose pour me crĂ©er des problĂšmes avec ma nouvelle famille comme ils lâont fait avec ma famille. âŠ. Ă un Fil, jâai tenu bon, je me suis attachĂ© pour ne pas perdre mon chemin et le fil de mes idĂ©es que jâai failli perdre un certain 07 avril. âŠĂ Namur, jâai rencontrĂ© une Ăąme soeur» qui mâa transmis sa sagesse et mâa permis de franchir pacifiquement le mur quâon avait dressĂ© devant moi. Cette colombe hirondelle Ă rĂ©ussi Ă me transmettre sa sagesse qui mâa rendu mon printemps. ⊠Sur mon chemin, jâai rencontrĂ©, un homme portant un casque aux couleurs de bordj et trainant un vĂ©lo, Nwisser, le petit montrĂ©alais, a continuĂ© son chemin en ne faisant pas attention au messaage que portait ce petit bordjien. Sur ce chemin. durant tout mon itinĂ©raire, jâai appris Ă goĂ»ter aux vertus enivrants du Rouge Bordeaux». CâĂ©tait risquĂ© mais jâavais osĂ©. Câest ce quâon appelle mettre du vin dans son eau pour me dessoĂ»ler puisque je suis en diĂšte. Ă mes amis de Paix, je leur promets de continuer Ă la mettre en veilleuse et de continuer Ă fonctionner sous la lumiĂšre light» des 110 Volts puisque je suis diabĂštique. Pour les autres», ceux qui veulent me tuberculoser la vie, je leur dis que je ne peux pas vous suivre, je ne veux pas griller mes neurones et me retrouver dans lâobscuritĂ© avec votre seule et unique 220 volts. Je sais que ce 110 mâa ramenĂ© la Paix, je vais rester sur cette voie, sur ces volts. Maintenant que, grĂące Ă lâouverture de mon esprit , il y a la lumiĂšre qui pĂ©nĂštre, il est trĂšs difficile de lâĂ©teindre dĂ©finitivement Ă moins que ⊠Si je ne vais pas mourir en Paix, je le ferais pour la Paix et ⊠à chacun sa Paix! Texte Ă©crit le 07-04-2018 et mis Ă jour le 20-02-2014l'essentiel Il y a trois mois nous faisions connaissance avec Joseph Gallix, le Breton, lors de son exposition Ă la MĂ©diathĂšque. Tout lâĂ©tĂ© il sera PyrĂ©nĂ©en au Vallon du Salut avec son exposition "VallĂ©enne". InvitĂ© de lâassociation Traverse dans le cadre de la rĂ©sidence photographique 2022, 8e Ă©dition, le photographe avait prĂ©venu il allait sâancrer dans le territoire, rencontrer tous ceux qui font la spĂ©cificitĂ© de la vallĂ©e de la Haute Bigorre, et surtout celles qui lâhabitent. - Les femmes dans lâobjectif InspirĂ© par les spĂ©cificitĂ©s de lâorganisation sociale des vallĂ©es pyrĂ©nĂ©ennes dâautrefois, notamment grĂące aux Ă©crits dâIsaure Gratacos, ethnologue qui sâest penchĂ©e sur le statut social exceptionnel des femmes du piĂ©mont pyrĂ©nĂ©en, Joseph Gallix a imaginĂ© une civilisation des vallĂ©es, oĂč femmes et hommes seraient Ă©gaux en droits depuis que le soleil est sorti de sa grotte. Il a alors optĂ© pour la fiction-documentaire et la co-crĂ©ation. Ainsi, câest dans la rencontre et le dialogue avec des du territoire que les idĂ©es ont Ă©mergĂ© pour ĂȘtre ensuite rĂ©alisĂ©es en images au grĂ© des volontĂ©s de nous livre tout au long de ce parcours une exposition sensible qui tend Ă raviver ce monde de cheffes de familles, de mĂšres, de filles, de paysannes. Joseph imagine un territoire dans lequel lâindividu se confond avec le paysage, oĂč les rites anciens vibrent toujours aux cĂŽtĂ©s de nouvelles expressions de spiritualitĂ©, oĂč lâon ne sait jamais vraiment si cet ĂȘtre dans la forĂȘt est une femme ou une Hada, personnage de la mythologie pyrĂ©nĂ©enne. Ne cherchez pas ici de fidĂ©litĂ© historique ou culturelle. Car, bien quâadossĂ© aux territoires et Ă ses particularitĂ©s, Joseph nous propose un imaginaire utopique sur la place des femmes dans nos Un parcours photographique qui sâintĂšgre Ă la naturePour Joseph Gallix, "cette rĂ©sidence a Ă©tĂ© un moment gĂ©nĂ©rateur de rencontres. LâĂ©quipe de Traverse a eu beaucoup dâimportance dans la mise en place et la finalisation du projet. Lâengagement Ă©tait intense humainement. Sâinstaller dans un espace naturel et public est un trĂšs bon moyen dâentrer en contact avec lâart les gens sont confrontĂ©s â peut-ĂȘtre un peu malgrĂ© eux ?- Ă ces images, et il y a ceux qui veulent bien sâintĂ©grer Ă la dĂ©marche".Le contexte multidimensionnel est "un tout qui fait que ça marche"Ă pied, en vĂ©lo, le promeneur aura lâopportunitĂ© de sâarrĂȘter devant ces grandes photos, de mĂ©diter et de cheminer comme il lâentend dans les pas du photographe et de son regard qui nâimpose rien et ne fait que susciter non pas lâappel du large, mais lâappel du prĂ©sent de la du 18 juin au 20 octobre 2022Nousl'avouons, ces trois noms Ă©trangers nous frappĂšrent, et il nous vint aussitĂŽt ? l'esprit qu'ils n'Ă©taient que des pseudonymes ?l'aide desquels d'Artagnan avait dĂ©guis?des noms peut-ĂȘtre illustres, si toutefois les porteurs de ces noms d'emprunt ne les avaient pas choisis eux-mĂȘmes le jour o? par caprice, par mĂ©contentement ou par dĂ©faut de fortune, ils avaient endoss?la Avant l'existence des fameux tests de grossesse , nos grand-mĂšres ou arriĂšre-grand-mĂšres avaient dĂ©jĂ leurs "astuces" Ă elles pour se mettre sur la piste d'une grossesse Ă©ventuelle en cas de symptĂŽmes prĂ©curseurs. Aujourd'hui, ces mĂ©thodes "naturelles" reviennent Ă la mode ! Toutes sont basĂ©es sur les urines, pour une raison trĂšs claire l' hormone de grossesse HCG pourhormone gonadotrophine chorionique n'est prĂ©sente que dans les urines et le sang des femmes enceintes. Pourquoi ne pas essayer ? Test du sucre un remĂšde de grand-mĂšre incontournable pour savoir si vous ĂȘtes enceinte Ce remĂšde de grand-mĂšre est incontestablement le plus populaire. Pour obtenir le prĂ©cieux rĂ©sultat, il faut, dĂšs le rĂ©veil, uriner dans un verre. Dans un autre rĂ©cipient, mettez lâĂ©quivalent dâune cuillĂšre Ă soupe de sucre puis versez-y une cuillĂšre Ă soupe dâurine. Patientez quelques minutes. Vous constatez que le sucre sâest agglomĂ©rĂ© dans lâurine? Vous ĂȘtes certainement enceinte! Si au contraire le sucre sâest totalement dissout dans lâurine, le test est nĂ©gatif. RemĂšde de grand-mĂšre n° 2 le nuage de filaments Pour faire ce test de grossesse maison, il vous suffit d'uriner dans un verre transparent que vous fermerez hermĂ©tiquement et que vous placerez au rĂ©frigĂ©rateur durant environ 1 heure. Lorsque vous sortez le verre, observez-le attentivement Ă la lumiĂšre. Si vous constatez quâun nuage de filaments blancs sâest formĂ© dans la partie basse du verre, le test est nĂ©gatif. Si au contraire, le nuage est en haut du verre, le test sâavĂšre positif. Enceinte ou pas enceinte? Le gros sel utilisĂ© comme remĂšde de grand-mĂšre Ce remĂšde de grand-mĂšre est tout particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© pour sa simplicitĂ©. Pour le rĂ©aliser, il suffit dâuriner dans un verre transparent puis dây ajouter 1 ou 2 pincĂ©es de gros sel. Il vous faudra attendre environ 2 heures pour connaitre le rĂ©sultat. Si le gros sel sâest visiblement dissout, il y a de fortes chances pour que vous soyez enceinte. Test de grossesse maison lâeau de Javel comme remĂšde de grand-mĂšre Lâavantage de ce remĂšde de grand-mĂšre pour savoir si lâon attend un bĂ©bĂ©? Sa rapiditĂ©! Pour le rĂ©aliser, il vous faudra uriner dans un verre transparent. Plongez-y sans attendre un bouchon dâeau de Javel. Le rĂ©sultat est immĂ©diat si vous voyez de la mousse apparaĂźtre et si vous constatez un changement de couleur de vos urines de jaune clair, elles passent Ă orange foncĂ©, alors le test est concluant. Karine Ancelet © Attention toutefois, ces remĂšdes de grand-mĂšre ne sont pas infaillibles! De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les tests urinaires ne sont pas totalement fiables. Il arrive dâailleurs parfois, mĂȘme si c'est trĂšs rare, que certains tests vendus en pharmacies annoncent un rĂ©sultat erronĂ©. Aussi, si vous avez recours Ă un test de grossesse maison directement inspirĂ© dâun remĂšde de grand-mĂšre et que le verdict nâest pas celui que vous espĂ©riez, pas dâinquiĂ©tude. Seuls un bilan sanguin et un rendez-vous chez votre gynĂ©cologue ou chez votre mĂ©decin traitant pourront vous confirmer avec certitude si oui ou non vous attendez un heureux Ă©vĂ©nement. PersonnesintersexuĂ©es : "j'Ă©tais un garçon qui a commencĂ© Ă avoir ses rĂšgles". "A l'Ăąge de 22 ans, j'ai appris que je suis une personne intersexuĂ©e. Depuis lors, chaque jour de ma vie a
Cheminfaisant, en traversant la forĂȘt, il fit bien des rencontres, vu des lieux et des gens de toutes les couleurs, tous diffĂ©rents, et il trouva cela trĂšs beau. Quand il arriva chez sa grand-mĂšre, il voulu tout lui expliquer. Mais elle ne comprit pas et elle lui dit : « Reprends des « Churros, mi querido ». Alors, il dĂ©cida de faire de la publicitĂ©, de lâillustration, du designJ'ai rencontrĂ© JĂ©sus en Italie Eh bien voyez-vous, JĂ©sus est espagnol, ce que je ne savais pas. C'est une personne charmante et trĂšs cultivĂ©e, qui parle plusieurs langues. C'Ă©tait au dĂ©but de l'Ă©tĂ©, Ă Milan, autour d'une bonne biĂšre Ă la terrasse d'un m'a appris que la dĂ©christianisation Ă©tait beaucoup plus avancĂ©e en Espagne qu'en France. Cela m'a beaucoup lui ai parlĂ© de notre JĂ©sus Ă nous, le JĂ©sus d'ArdĂšche, qui est trĂšs goĂ»teux. Il m'a dit qu'il n'en avait jamais entendu parler. C'est trĂšs beau l'Italie. Alors ensemble, on va faire ce Chemin de Croix ! Si tout va bien pour toi, Si tu as un amour et un travail, Si ta forme est superbe, Si lâhorizon sâĂ©claire pour toi, Si ta vie est un conte de fĂ©e Je tâen prie, faisons ensemble le Chemin de Croix ! Tu nâes pas bĂȘte, tu sais bien. que la souffrance peut tâatteindre. Madeline Wahl Madeline Wahl VOYAGE - Mes amis, les membres de ma famille, mes collĂšgues et beaucoup dâautres personnes mâont demandĂ© pourquoi jâavais dĂ©cidĂ© de partir dĂ©couvrir lâIslande en solitaire et au cĆur de lâhiver. Jâavais quelques raisons Ă donner Ă mes interlocuteurs selon notre degrĂ© dâintimitĂ©. Si jâavais affaire Ă une connaissance, je disais que cela faisait quatre ans que je nâĂ©tais pas allĂ©e Ă lâĂ©tranger, que jâadorais lâhiver et que je cherchais un nouvel endroit Ă explorer. Si une amie Ă qui je nâavais pas parlĂ© depuis longtemps me posait la question, je rĂ©pondais quâune autre amie Ă©tait partie en voyage en solo et quâelle sâĂ©tait Ă©clatĂ©e, alors pourquoi pas moi? A mes proches, jâexpliquais lâenvie dâĂ©vasion qui me taraudait depuis le dĂ©cĂšs de ma grand-mĂšre, en octobre 2014, lâannĂ©e prĂ©cĂ©dant mon voyage. Je me sentais complĂštement perdue. CâĂ©tait comme si je nâavais aucune idĂ©e dâoĂč jâallais, comme si mon courage avait Ă©tĂ© balayĂ© par les vagues de doute qui avaient pris possession de mes sens. Jâavais besoin dâune Ă©chappatoire. Certains auraient pu rester au mĂȘme endroit et se reconstruire, mais il me fallait quitter le pays pour redĂ©couvrir qui jâĂ©tais et ce qui mâimportait. Jâavais besoin de voyager seule et, pour une raison que jâignore, lâIslande Ă©tait la destination idĂ©ale Ă ce moment-lĂ de ma vie. Oui, oui, en plein hiver. Quand quelquâun de proche meurt soudainement, la Terre sâarrĂȘte de tourner et une vie complĂštement diffĂ©rente sâamorce, mĂȘme si, Ă lâextĂ©rieur, rien nâa changĂ©. Il a fallu une semaine pour que lâĂ©tat de choc sâestompe, et des mois pour que je reprenne une vie plus ou moins normale. Quand jâai rĂ©servĂ© ce voyage de neuf jours en Islande, je savais que jâavais pris la bonne dĂ©cision. Jâai rangĂ© la prudence et les doutes au placard et je me suis lancĂ©e dans une aventure qui mâavait semblĂ©e impossible jusque-lĂ . Franchement, je ne regrette absolument pas cette dĂ©cision. Ci-dessous, neuf choses que jâai apprises en parcourant lâIslande en solo aprĂšs la mort de ma grand-mĂšre 1. Passer autant de temps avec soi-mĂȘme permet de se pencher sĂ©rieusement sur sa vie et les choix que lâon fait. AprĂšs le dĂ©cĂšs de ma grand-mĂšre, jâavais lâimpression dâĂȘtre un puzzle en mille morceaux dont les piĂšces auraient Ă©tĂ© perdues Ă jamais. Ce voyage Ă©tait lâoccasion de me reconstruire et de voir ce que je voulais faire de ma vie. Dans la file dâattente aux contrĂŽles de lâaĂ©roport, et dans lâavion juste avant dâatterrir, je me suis rendue compte que mes pensĂ©es formaient Ă nouveau un ensemble cohĂ©rent. Jâaimais beaucoup lâidĂ©e dâĂȘtre seule dans un pays inconnu, avec plus dâune semaine devant moi pour explorer la gastronomie, la nature et la culture. Jâai adorĂ© Reykjavik, mĂȘme sâil y faisait 30 degrĂ©s de moins quâĂ New York. En regardant comment me rendre Ă mon auberge de jeunesse et prĂ©parer le reste de mon voyage, je me suis sentie envahie par une bonne poussĂ©e dâadrĂ©naline, une franche excitation et une curiositĂ© naturelle. Je me suis rendue compte que jâadorais mon chez-moi Ă New York mais quâil Ă©tait temps de voir du pays. Et puis, le fait de rencontrer dâautres personnes lors de ce voyage mâa beaucoup plu, mĂȘme si je suis dâun naturel introverti. Jâadore Ă©crire et je compte coucher mes expĂ©riences sur le papier tout au long de ma vie. Jâai appris qui jâĂ©tais en laissant mon esprit sâouvrir Ă de nouvelles choses et affrontant mes peurs. A des milliers de kilomĂštres de chez moi, je nâavais nulle part oĂč me cacher. CâĂ©tait maintenant ou jamais! 2. "Ce que vous cherchez vous cherche aussi", comme lâĂ©crivait le poĂšte Rumi. Jâai rencontrĂ© des types le premier jour, quand je suis arrivĂ©e au Kex Hostel, quelques heures aprĂšs mon atterrissage. Je ne connaissais personne en Islande et ne savais pas Ă quoi mâattendre lors de mon premier voyage en solo. Je nâarrive pas Ă croire que jâai rencontrĂ© des gens aussi gĂ©niaux, crĂ©atifs et chaleureux au moment de ma vie oĂč jâen avais le plus besoin. Nous avons dansĂ© autour des glaciers Ă JökulsĂĄrlĂłn, fait le tour du Cercle dâor en voiture, escaladĂ© une cascade de nuit, et nous nous sommes racontĂ© nos vies. Il mâĂ©tait dĂ©jĂ arrivĂ© de me confier Ă mes amis aux Ătats-Unis mais je nâavais jamais donnĂ© autant de dĂ©tails Ă de parfaits inconnus. En parcourant la cĂŽte sud de lâIslande en voiture, nous avons parlĂ© de tout les raisons pour lesquelles nous voyagions seuls, les ruptures, la famille, ce que nous voulions faire de nos vies, ce que nous envisagions pour lâavenir. Nous avons passĂ© quatre jours incroyables et je ne les Ă©changerais pour rien au monde. En fait, nous avons tous trouvĂ© ce que nous cherchions Ă cet instant prĂ©cis de nos vies. Sara, Nick et Sammie venaient tous des Ătats-Unis et nâen Ă©taient pas Ă leur premier voyage en solo. Sara et moi ne connaissions personne en Islande, alors que Nick et Sammie Ă©taient amis. Sur la photo ci-dessous, on nous voit dans la petite ville de Vik, sur une plage de sable et un ciel noirs. Au-dessus de nos tĂȘtes, les Ă©toiles brillaient, dâautres filaient Ă toute vitesse et certaines Ă©clairaient la Voie lactĂ©e. Nous Ă©tions seuls dans le froid et nous avons dĂ©cidĂ© de nous allonger sur le sable pour admirer le ciel en Ă©coutant de la musique. En nous relevant un peu plus tard, nous avons remarquĂ© une lueur et compris quâil sâagissait dâune aurore borĂ©ale. Elle a dansĂ© dans le ciel comme nous sur la plage. Nous sommes devenus trĂšs proches trĂšs rapidement. Je sais dĂ©jĂ que notre amitiĂ© durera. Câest fantastique dâĂȘtre au bon endroit au bon moment. 3. Tout abandonner permet de vivre dans lâinstant prĂ©sent. Au dĂ©but, jâĂ©tais inquiĂšte de savoir si jâaurais accĂšs Ă internet et si je pourrais donner des nouvelles Ă mes amis et ma famille. Comment saurais-je ce qui se passait dans leur vie? Au travail? Comment ferais-je pour publier des photos? JâĂ©tais accro Ă mon tĂ©lĂ©phone et je ratais les paysages qui dĂ©filaient devant moi. Jâai compris que ce qui se passait Ă la maison nâĂ©tait pas aussi important que ce que je vivais. Jâavais besoin dâapprĂ©cier pleinement le fait dâĂȘtre seule dans un pays Ă©tranger. Je suis contente de nâavoir utilisĂ© mon tĂ©lĂ©phone que lorsquâil y avait du WiFi, dâavoir Ă©tĂ© capable de respirer lâair du pays, dâadmirer les glaciers, les levers et les couchers de soleil, les bĂątiments et les gens au lieu de passer en revue mon actualitĂ© Facebook et Instagram. 4. Quand vous renoncez aux horaires prĂ©dĂ©terminĂ©s et que vous prenez les choses comme elles viennent, vous ĂȘtes libre de partir Ă la dĂ©couverte de choses que vous nâauriez jamais soupçonnĂ©es. Quand mon amie Sara sâest rendu compte quâun de ses groupes islandais prĂ©fĂ©rĂ©s, JĂșnĂus Meyvant, se produisait dans un bar de Keflavik, et quâelle mâa demandĂ© de lây accompagner la veille de notre retour aux Ătats-Unis, je nâai pas pu lui dire non. Elle a donc louĂ© une voiture et nous sommes parties ensemble au concert. Quand nous nous sommes aperçu quâils allaient dĂźner juste Ă cĂŽtĂ©, nous avons pris en douce une table prĂšs dâeux le restaurant Ă©tait petit, et on leur a demandĂ© la permission de prendre une photo avec eux. Ils ont acceptĂ© et se sont montrĂ©s vraiment adorables. Le concert lui-mĂȘme Ă©tait extraordinaire, et câĂ©tait vraiment incroyable dâĂ©couter un groupe parler au public en islandais et chanter en anglais. Ensuite, ils nous ont retrouvĂ©es et nous ont dĂ©dicacĂ© les produits dĂ©rivĂ©s quâon avait achetĂ©s. Leur chanteur nous a pris dans ses bras toutes les deux. Tout Ă©tait gĂ©nial le groupe, les boissons, les gens qui nous entouraient. Câest cet esprit dâaventure, cette spontanĂ©itĂ© que jâai adorĂ©e pendant mon sĂ©jour en Islande, autant chez moi que chez les autres. 5. Prendre des risques et se fier Ă son instinct fait partie intĂ©grante des voyages en solitaire. Jâai dĂ» monter Ă cheval une seule fois dans ma vie mais une recherche Google mâa suffi pour tomber amoureuse des chevaux islandais en pull, et jâai su que je devais absolument faire une excursion. Sans avoir aucune idĂ©e de ce qui nous attendait, mes amis et moi avons pris un bus et traversĂ© des flots de lave datant de 7 000 ans avant dâarriver dans un ranch oĂč ma monture sâappelait Brownie. Nous avons fait une randonnĂ©e de deux heures sur la neige et la glace, et mĂȘme si les sabots des chevaux glissaient parfois en faisant bondir mon cĆur dans ma poitrine, on est revenus en un seul morceau, aprĂšs sâĂȘtre baladĂ©s dans des paysages magnifiques. Une autre fois, jâai escaladĂ© de nuit une cascade gelĂ©e. Ă cheval comme pendant lâescalade, jâĂ©tais terrorisĂ©e et je nâarrĂȘtais pas de mâimaginer le pire, mais tout sâest bien passĂ©. Je me suis sentie plus vivante que jamais, et toute cette adrĂ©naline et cette exaltation Ă©taient irrĂ©sistibles. Ca valait tous les risques du monde. 6. On finit par apprendre Ă lĂącher prise sur ce quâon peut, et ne peut pas, contrĂŽler. Depuis le dĂ©cĂšs de ma grand-mĂšre, je pense Ă elle tous les jours. Pendant mon sĂ©jour, il mâarrivait de réécouter certains de ses messages sur mon rĂ©pondeur, juste pour entendre sa voix, ou de mâarrĂȘter devant une boutique pour regarder un bijou en me disant quâelle lâaurait vraiment adorĂ©. Parfois, dans ma chambre dâhĂŽtel, avant de mâendormir, je repensais aux raisons qui mâavaient poussĂ© Ă faire ce voyage, Ă ce que je voulais garder et ce dont je voulais me dĂ©tacher. Avant lâIslande, jâanalysais toujours tout Ă lâextrĂȘme. Je doutais de moi et de mes projets. Un concours dâĂ©criture? Je nâĂ©tais vraiment pas sĂ»re de pouvoir le gagner. Un partiel Ă lâuniversitĂ©? Pas certaine de lâavoir. Si je partais en voyage en solitaire, jâĂ©tais persuadĂ©e de passer la majeure partie de mon temps dans mon coin, Ă dĂ©primer. Voyager Ă travers toute lâIslande, dĂ©couvrir le pays et rencontrer des gens incroyables a dissipĂ© toutes mes inquiĂ©tudes. JâĂ©tais dans un pays Ă©tranger, et câĂ©tait une expĂ©rience extraordinaire. Jâai compris que je pouvais me dĂ©faire des choses que je ne pouvais pas contrĂŽler, tourner la page sur certains souvenirs, et faire en sorte que les regrets nâaient plus de prise sur moi. Je vivais ma vie Ă fond. JâĂ©tais libre. 7. Il y a tellement de beautĂ© dans le monde. Il suffit de sortir de sa zone de confort pour sâen rendre compte. En traversant lâIslande, jâĂ©voluais comme dans un rĂȘve. Je nâavais encore jamais connu un pays oĂč le soleil se levait vers 11 h, et oĂč je passais la plus grande partie de la matinĂ©e dans le noir total. En parcourant le ciel, le soleil nimbait la ville et la campagne dâune lumiĂšre merveilleuse. Que jâobserve Reykjavik du haut de lâĂ©glise centrale ou que je mâarrĂȘte sur le bord de la route pour admirer la beautĂ© qui nous entourait, je ne mâĂ©tais encore jamais sentie autant chez moi. CâĂ©tait un soulagement constant, une impression de dĂ©tente quâon ne ressent quâen abandonnant sa zone de confort pour sâaventurer dans un monde qui va au-delĂ de tout ce quâon aurait pu imaginer. 8. Vous le mĂ©ritez. MĂȘme si vous ne le voyez pas, les autres le verront pour vous. Jâadore les amis et la famille que jâai laissĂ©s derriĂšre moi, mais câĂ©tait vraiment incroyable dâarriver dans un autre pays et de rencontrer un nouveau groupe dâamis avec qui me faire des souvenirs tout neufs. Quâon regarde des combats dâarts martiaux de lâUFC jusquâĂ 6 h du matin dans le centre de Reykjavik, quâon reste debout jusquâĂ 3 h Ă discuter de nos vies ou quâon regarde des films ensemble, jâĂ©tais ravie de constater que je pouvais me crĂ©er une communautĂ© dans un autre pays. MĂȘme quand je doutais de moi, eux voyaient la libertĂ© et la force qui mâhabitaient. Jâavais juste besoin dâun peu dâaide pour mâen rendre compte. 9. MĂȘme quand on est seul-e, on ne lâest jamais complĂštement. Ce qui est marrant, câest que je nâai vraiment Ă©tĂ© seule quâau tout dĂ©but et Ă la toute fin de mon voyage. Le dernier jour, je ne me sentais plus si seule que ça. Au contraire jâĂ©tais venue, jâavais vu, jâavais conquis ma part de doute constant, la critique et lâanalyse excessive, et appris Ă prendre les choses comme elles venaient⊠par exemple en attrapant le bus qui devait mâemmener du Lagon bleu Ă lâaĂ©roport avec Ă peine dix minutes dâavance! JâĂ©tais seule pour rentrer aux Ătats-Unis, mais je sais que je ne me sentirai plus jamais seule. Les souvenirs de ce voyage mâaccompagnent, et me donnent une assurance qui ne me quittera plus jamais. Je me sens en harmonie avec moi-mĂȘme aprĂšs ce voyage, comme si les piĂšces du puzzle avaient fini par sâassembler pour crĂ©er une nouvelle image, symbole de cette Ă©tape nouvelle dans ma vie. Ma grand-mĂšre me manque toujours, en permanence, mais je sais Ă prĂ©sent que mon voyage en solitaire mâa aidĂ©e Ă retrouver une juste vision des choses et Ă rĂ©affirmer Ă quel point la vie est belle. Ma zone de confort sâest agrandie chaque jour, modelĂ©e par la personne que je croyais ĂȘtre et celle que jâavais envie de devenir. Jâai encore beaucoup de chemin Ă parcourir, mais je suis dĂ©cidĂ©e Ă avancer. Cet article, publiĂ© Ă lâorigine sur le Huffington Post amĂ©ricain, a Ă©tĂ© traduit par Laura Pertuy et Guillemette Allard-Bares pour Fast for Word. gGif1S.