Le22 octobre, la lettre de Guy Môquet à ses parents devrait être lue dans les classes. J’ai compilé quelques liens permettant de réfléchir pour en faire une lecture intéressante ou tout simplement pour se documenter sur le « héros du jour » ! commençons par le site officiel et les instructions : Le BO
Par Cathy LafonPublié le 22/10/2021 à 10h08 Ce résistant communiste de 17 ans, assassiné en représailles le 22 octobre 1941 par l’occupant allemand, avec 47 autres otages, est l’auteur d’une lettre d’adieu dont Nicolas Sarkozy fit une utilisation polémique au tout début de son quinquennat Pendant la campagne présidentielle française de 2007, Nicolas Sarkozy avait évoqué la figure de Guy Môquet. Le jour de son investiture, lors d’une cérémonie au monument de la cascade du bois de Boulogne, après avoir fait lire la dernière lettre de Guy Môquet par une lycéenne, le nouveau président annonce qu’il la fera lire dans tous les lycées du pays, en début d’année scolaire Un jeune homme de dix-sept ans qui donne sa vie à la France, c’est un exemple non pas du passé mais pour l’avenir […] » La lecture de la lettre est vite devenue un objet de division.> Retrouvez toutes nos archives sur Guy Môquet dans notre moteur de recherche Le monde enseignant a d’abord réagi sans hostilité. Le symbole consistant à honorer un résistant communiste de 17 ans, assassiné en 1941 par l’occupant allemand avec 47 autres otages, semblait inattaquable. Le PCF a même salué », par la voix de sa secrétaire nationale, Marie-George Buffet, la décision présidentielle. Avant de dénoncer la droite de récupérer un symbole et de réviser l’histoire », l’engagement politique du jeune résistant dans ses rangs n’étant jamais qui était vraiment Guy Môquet ?Entré dans l’histoire comme un symbole des héros et des martyrs français de l’Occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale, Guy Môquet est le plus jeune des 48 otages fusillés par l’occupant allemand, le 22 octobre 1941, à Châteaubriant, Nantes et Paris. Ce fils d’un cheminot, syndicaliste et député communiste du 17e arrondissement de Paris, et d’une conseillère municipale de Paris 1944-1947, est né le 26 avril 1924 à Paris. Élève au lycée Carnot, dans la même classe que le futur philosophe Gilles Deleuze, Guy Prosper Eustache Môquet est un fervent militant des Jeunesses communistes. Et c’est aussi un vrai titi » parisien, volontiers gouailleur, qui écrit des poèmes et qui plaît aux filles. Il brille aussi dans les disciplines sportives. Au sprint, son seul rival au lycée est Charles Éboué, fils de Félix Éboué, membre de la SFIO. Tous eux entreront aussi dans la Résistance. À bas la dictature de Laval »Après l’interdiction du Parti communiste par un décret-loi d’Édouard Daladier du 26 septembre 1939, l’arrestation de son père, Prosper, en octobre 1939, décuple l’ardeur militante du jeune garçon. D’abord réfugié avec sa mère et son frère Serge dans la Manche, il revient ensuite seul à Paris et milite clandestinement au sein des Jeunesses communistes. Dans Paris occupé par les Allemands, il colle des papillons » et distribue des tracts reflétant la ligne politique du PCF durant l’été 1940 À bas la dictature de Laval » ; Châtiez les responsables français ayant déclaré la guerre à l’Allemagne » ; Il faut un gouvernement du peuple » ; Les soviets, c’est le pouvoir du peuple » ; Les riches doivent payer . Sur le même sujet Il y a 80 ans, la loi de Vichy sur le second statut des Juifs en France Durant la Seconde Guerre mondiale, le 2 juin 1941, l’État français promulgue un deuxième statut des Juifs. C’est l’une des lois antisémites du régime de Vichy qui ont servi de base juridique à la collaboration » de la police française à la déportation des Juifs et l’ouverture du camp d’internement de Drancy le 20 août 1941. Fusillé à 17 ansGuy Môquet est arrêté par la police française, sur dénonciation, le 13 octobre 1940, au métro Gare de l’Est. Il a 16 ans. Incarcéré à Fresnes, il refuse de passer aux aveux. Le 14 mai 1941, il est transféré au camp de Choisel, à Châteaubriant Loire-Atlantique, où sont détenus d’autres militants communistes, arrêtés entre septembre 1939 et octobre 20 octobre 1941, Karl Hotz, commandant des troupes d’occupation en Loire-Atlantique, est abattu à Nantes par un commando de trois communistes de l’Organisation spéciale et des Bataillons de la jeunesse. En représailles, l’occupant allemand ordonne l’exécution immédiate de cinquante otages français. Les services du ministre de l’Intérieur du gouvernement de collaboration de Pétain, proposent une liste de 61 noms, des otages essentiellement communistes, pour éviter de laisser fusiller cinquante bons Français ». Guy Môquet n’y figure pas. Les Allemands vont le 22 octobre, quarante-huit otages sont fusillés seize à Nantes, cinq au fort du Mont-Valérien et vingt-sept à Châteaubriant, dont Guy Môquet. Il a 17 ans. Une des deux plaques commémoratives sur la façade du domicile de la famille Môquet, rue Baron. Une telle plaque était déjà présente dès janvier 1946. Wikimedia Commons Ma petite maman chérie, Mon tout petit frère adoré, Mon petit papa aimé, Je vais mourir ! »Tout au long de sa détention, Guy Môquet a beaucoup écrit à sa famille, et surtout à sa mère. Sa lettre la plus célèbre est celle qu’il a écrite le jour de sa mort Ma petite maman chérie, Mon tout petit frère adoré, Mon petit papa aimé, Je vais mourir ! […] Certes j’aurais voulu vivre, mais ce que je souhaite de tout mon cœur c’est que ma mort serve à quelque chose. […] ma vie a été courte, je n’ai aucun regret si ce n’est de vous quitter tous. […] en vous embrassant de tout mon cœur d’enfant. Courage ! […] Guy »On en possède deux exemplaires. L’un écrit à la plume, retrouvé dans les affaires de son père et l’autre, l’original, écrit au crayon, retrouvé en 2002 dans les affaires de sa mère, qui sont entrés respectivement en 1992 et juillet 2007 dans les collections du musée de la Résistance Nationale de Champigny-sur-Marne. Sur le même sujet Histoire il y a 75 ans, Pierre Laval est condamné à mort pour trahison DANS LES ARCHIVES - Il avait été, avec le Maréchal Pétain, la personnalité la plus importante du régime de Vichy et le principal maître d'œuvre de la politique de collaboration avec l'Allemagne nazie. Condamné à mort pour trahison le 10 octobre 1945, Laval sera fusillé le 15 octobre suivant.
Cadépend desquels, la majorité suivait la ligne stalinienne qui é - page 2 - Topic Guy Môquet ? Résistant ? du 21-10-2007 21:22:31 sur les forums de ? du 21-10-2007
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A toi petit papa, si je t'ai fait ainsi qu'à ma petite maman, bien des peines, je te salue une dernière fois. Sache que j'ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m'as dernier adieu à tous mes amis, à mon frère que j'aime beaucoup. Qu'il étudie bien pour être plus tard un ans 1/2, ma vie a été courte, je n'ai aucun regret, si ce n'est de vous quitter tous. Je vais mourir avec Tintin, Michels. Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c'est d'être courageuse et de surmonter ta ne peux en mettre davantage. Je vous quitte tous, toutes, toi maman, Serge, papa, en vous embrassant de tout mon cœur d'e****t. Courage !Votre Guy qui vous pensées Vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir !" GénéralInvitéSujet Re La dernière lettre de guy môquet à ses parents Lun 22 Oct 2007, 2119 Re soldats!! voici un peu l'histoire d'un jeune gamin de seize printempsGuy Môquet est arrêté à seize ans le 15 octombre 1940 au métro Gare de l'Est par trois policiers français dans le cadre du décret-loi Daladier du 26 septembre 1939 interdisant la propagande communiste. Passé à tabac pour qu'il révèle les noms des amis de son père[7], et emprisonné à Fresnes, puis à Clairvaux, il est ensuite transféré – malgré son acquittement – au camp de Châteaubriant Loire-Atlantique, où étaient détenus d'autres militants communistes généralement arrêtés entre septembre 1939 et octombre 1940. Il est à la baraque 10, la baraque des jeunes, où il se lie d'amitié avec Roger Sémat et Rino Scolari. Ce dernier, un peu plus âgé que lui, deviendra un des responsables FFI au moment de la Libération de 20 octombre 1941, Karl Hotz, commandant des troupes d'occupation de la Loire-Inférieure, est exécuté à Nantes par trois jeunes communistes. Le ministre de l'Intérieur du gouvernement de collaboration de Pétain, Pierre Pucheu, sélectionne des otages communistes pour éviter de laisser fusiller cinquante bons Français » dix-huit emprisonnés à Nantes, vingt-sept à Châteaubriant et cinq Nantais emprisonnés à jours plus tard, neuf poteaux sont dressés à la Sablière, vaste carrière à la sortie de Châteaubriant. En trois groupes, les vingt-sept otages s'y appuient, refusent qu'on leur bande les yeux et s'écrient Vive la France ! » devant le peloton d'exécution. Guy Môquet est le plus jeune. Il a un évanouissement mais il est fusillé dans cet état. Il est abattu à 16 heures. Avant d'être fusillé, il avait écrit une lettre à ses voici un excellent topic de discussion et j'aimerais avoir votre opinion!! Repos CpdjxwbhN2qzewcmQpcalvyXcStaff du RBFPosts 2942Age 29Localisation Non pas VgefvgrzfAAaafùrmarùeaaaaaaa, mais Bruxelles DForums d'ou vous avez été banni 01net, 01men, Niklaviforum, Inforumatique, Passion Météo, Natureinsolite, l'Ordinateur Individuel, Forumactif, Island Boulay'sInscrit le 03/06/2007Sujet Re La dernière lettre de guy môquet à ses parents Mar 23 Oct 2007, 2108 Le soldat Toomai vient de voir ca sur niklaviforumRien a voir avec le papotage. Je déplaceÂñå âïôîäï! 1âôâçàäôóçèòâ êîîiïüoóâô! E ïî+èòàéòâ, +òî iâîàöïâèiïï ïôâäïôèîÿóû. E-mail ôàçôàâîò+èêîâ ïöîâòàîiû aston Freakn oOo n exterminInvitéSujet Re La dernière lettre de guy môquet à ses parents Mer 24 Oct 2007, 2040 CpdjxwbhN2qzewcmQpcalvyXc a écrit Le soldat Toomai vient de voir ca sur niklaviforumRien a voir avec le papotage. Je déplace et c'est tout ce que ça te fait ptit con de wxkls,jzfidv,vdwlsdj CpdjxwbhN2qzewcmQpcalvyXcStaff du RBFPosts 2942Age 29Localisation Non pas VgefvgrzfAAaafùrmarùeaaaaaaa, mais Bruxelles DForums d'ou vous avez été banni 01net, 01men, Niklaviforum, Inforumatique, Passion Météo, Natureinsolite, l'Ordinateur Individuel, Forumactif, Island Boulay'sInscrit le 03/06/2007Sujet Re La dernière lettre de guy môquet à ses parents Jeu 25 Oct 2007, 1728 Toi te meles pas sinon je femre le topic Âñå âïôîäï! 1âôâçàäôóçèòâ êîîiïüoóâô! E ïî+èòàéòâ, +òî iâîàöïâèiïï ïôâäïôèîÿóû. E-mail ôàçôàâîò+èêîâ ïöîâòàîiû aston Freakn oOo n zgzgInvitéSujet Re La dernière lettre de guy môquet à ses parents Mar 08 Jan 2008, 2337 CpdjxwbhN2qzewcmQpcalvyXc a écrit twa te meles pas sinon je femre le topic et bien twa , ferme ta gueule et ferme ton forum ! ' CpdjxwbhN2qzewcmQpcalvyXcStaff du RBFPosts 2942Age 29Localisation Non pas VgefvgrzfAAaafùrmarùeaaaaaaa, mais Bruxelles DForums d'ou vous avez été banni 01net, 01men, Niklaviforum, Inforumatique, Passion Météo, Natureinsolite, l'Ordinateur Individuel, Forumactif, Island Boulay'sInscrit le 03/06/2007Sujet Re La dernière lettre de guy môquet à ses parents Mer 09 Jan 2008, 1315 OK,j e ferme, déja ke tu remontes un topic ki date d'octombreÂñå âïôîäï! 1âôâçàäôóçèòâ êîîiïüoóâô! E ïî+èòàéòâ, +òî iâîàöïâèiïï ïôâäïôèîÿóû. E-mail ôàçôàâîò+èêîâ ïöîâòàîiû aston Freakn oOo n Contenu sponsoriséSujet Re La dernière lettre de guy môquet à ses parents La dernière lettre de guy môquet à ses parents Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumForum BouletTrolls™ Convivialité™ Diver™Sauter vers
Toutau long de sa détention, Guy Môquet a beaucoup écrit à sa famille, et surtout à sa mère. Sa lettre la plus célèbre est celle qu’il a écrite le jour de sa mort :
La commémoration au cours de la matinée du 22 octobre commencera par la lecture, en classe ou en grand groupe selon le choix des établissements, de la lettre de Guy Môquet.» Signé Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale, dans le Bulletin officiel du 30 août. Ainsi, hier, les lycées étaient invités à rendre hommage à Guy Môquet, jeune résistant arrêté en octobre 1941 à Paris par des policiers français à la recherche de militants communistes. Juste avant d'être exécuté, le 22 octobre avec 26 camarades, il adresse un émouvant courrier à sa missive que Nicolas Sarkozy veut faire entendre à tous les lycéens; c'est sa première décision de président». Il est essentiel d'expliquer à nos enfants ce qu'est un jeune Français, à travers le sacrifice de quelques-uns, l'anonyme grandeur d'un homme qui se donne à une cause plus grande que lui», explique le chef de l'Etat. La méthode dérange et nombre de professeurs s'offusquent de cette ingérence dans leurs affaires intérieures. La Lettre aux éducateurs, dans laquelle Nicolas Sarkozy exposait ses vues sur l'école, les a déjà passablement échaudés. Le SNES, Syndicat national des enseignants du second degré, appelle au du passéMaints historiens mettent également en garde contre une instrumentalisation du passé. Une lettre, comme toute source historique, doit être contextualisée et croisée avec d'autres documents, rappelle Laurence De Cock-Pierrepont, membre du Comité de vigilance face aux usages publics de l'histoire. Ici, il ne s'agit que de commémoration; l'identité résistante et communiste de Guy Môquet a été complètement effacée de manière à susciter le pathos et l'adhésion à la politique du gouvernement. Sans rappel du contexte, tout ce qui ressort de ce courrier est en effet l'amour familial, la dévotion au travail et à la patrie.» Un discours repris par la gauche, déjà fâchée que Nicolas Sarkozy lui ait piqué des figures emblématiques comme Blum ou est vrai que le président n'a pas insisté sur la couleur politique de Guy Môquet, la directive officielle invite toutefois à exploiter les thèmes liés à la mémoire de la Seconde Guerre mondiale» et précise que cette lecture pourra être suivie d'autres». Ainsi, les lycées de l'Hexagone ont appliqué différentes formules, du boycott à l'hommage vibrant en passant par la minute de silence ou le débat sur la récupération lycée... Guy Môquet de Chateaubriant - là où le jeune homme a été exécuté -, le texte a été lu par un élève, accompagné de l'adieu bouleversant d'Henri Fertet, fusillé à 16 ans, du poème d'Aragon La rose et le réséda et de témoignages d'anciens résistants. Il nous paraissait important de ne pas nous limiter à la lecture d'une seule lettre et de dépasser la notion d'événement», argue Daniel Poitral, proviseur Sarkozy, de son côté, aurait dû lire le courrier aux élèves du lycée Carnot, où il a étudié naguère. Les enseignants de l'établissement lui ont écrit la semaine passée pour expliquer leur refus de participer à la cérémonie. Le président a finalement renoncé à la lecture, pour cause d'agenda surchargé».
Ladernière lettre du jeune résistant communiste Guy Môquet, fusillé par les soldats allemands le 22 octobre 1941. « Ma petite maman chérie, mon tout petit frère adoré, mon petit papa aimé, Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier La dernière lettre du jeune résistant communiste Guy Môquet, fusillé par les soldats allemands le 22 octobre 1941. « Ma petite RugbyCoupe du monde CompétitionsVidéosAidePlusS'abonnerTous les sportsAccueilLa Grande MêléeTop 14Pro D26 NationsCoupe du Monde FéminineFrance 2023Champions CupTransfertsChallenge CupSevens PremiershipUnited Rugby ChampionshipCoronavirusAutumn Nations CupSuper Rugby InternationalMondial -20 ansRugby Championship Test MatchBarbariansRugby à XIIIFémininesOscars Midol NationaleFédérale 1Fédérale 2Fédérale 3A proposApplication IPhoneApplication AndroidConditions Générales d’Utilisation Politique de confidentialité Politique de cookiesGérer les préférences ActualitésCalendrierPhase de groupesPhase finaleMeilleurs scoreursPalmarès L'appel à la mémoire de Guy Môquet le jour du coup d'envoi de la Coupe du monde a visiblement desservi les joueurs du XV de France. Le président de la République a demandé à ce que la lettre de Guy Môquet, jeune résistant de 17 ans à ses parents, juste avant d'être fusillé fusillé par les Allemands en octobre 1941, soit lue dans tous les lycées. Bernard Laporte et le staff tricolore se sont dit qu'une telle lecture pourrait donner un élan patriotique supplémentaire aux joueurs du XV de France. Lecture fut donc faite vendredi après-midi, à quelques heures du coup d'envoi de France-Argentine, et de la défaite inaugurale du XV tricolore dans le Mondial. Las, certains joueurs, et cela s'est vu dès le coup d'envoi du match d'ouverture du Mondial contre les Argentins, ont été pétrifiés. Une lettre si émouvante, débordante de courage était-elle judicieuse comme préparation psychologique ? Se poser la question, c'est y répondre, même s'il faut admettre qu'un résultat final inverse aurait rendu cette initiative grandiose. Didier Pleux, spécialiste du stress, confie ce lundi à nos confrères du Parisien-Aujourd'hui en France "Cette lettre symbolise le sacrifice d'un jeune homme pour sa patrie. Or là, il ne s'agissait pas de faire la guerre, mais d'un jeu. Ce conditionnement était disproportionné. Après un tel épisode, les joueurs sont entrés sur le terrain comme si leur survie était en jeu. Chacun se retrouve alors à lutter avec lui-même. Il n'y a que de l'adrénaline et plus de réflexion. Chaque erreur se traduit par de la colère contre soi ou ses partenaires. C'est une mauvaise pression." Clair et limpide. Pour preuve encore. Clément Poitrenaud, en costume dans les tribunes du Stade de France, lecteur désigné de cette lettre, était complètement bouleversé, bien longtemps après le coup d'envoi de la rencontre... Et que dire de cette déclaration d'Henry Broncan dans Midi Olympique ? "En 1969, nous avions effectué un déplacement avec le Toulouse UC à Saint-Junien, en Haute-Vienne. Jean-Claude Baqué, qui nous entraînait, nous avait amenés à Oradour-sur-Glane. Ce pèlerinage nous avait tellement marqués que nous étions menés de vingt-cinq points à la mi-temps. Cela demande d'aller chercher trop profond dans l'affectif." Disproportionné, trop profond dans l'affectif. La lecture de la lettre de ce jeune héros, si elle est salutaire auprès des lycéens, n'a pas eu l'effet escompté sur nos Bleus. Comme le déclarait ce lundi matin sur les ondes de France Inter, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque - également rugbyman durant 30 ans et frère du président du club de Grenoble - "Cela a été une erreur de management si l'on emploie le vocabulaire de l'entreprise."

Le16 mai 2007, jour de son investiture, nicolas sarkozy annonce que la dernière lettre de guy môquet à ses parents sera lue dans tous les lycées de fra Frais de port à 0,01€ dès 24,99€ d'achat

Le 22 octobre, à la demande de Nicolas Sarkozy, on lira dans tous les lycées de France la lettre poignante que Guy Môquet adressait à sa famille avant d’être fusillé par les nazis. Il ne s’agit pas de faire quelque chose de sottement cocardier et patriotique... », a expliqué le ministre de l’éducation nationale. Dès le 22 mai, nous avions regretté, avec Jean-Paul Houssay, que Nicolas Sarkozy n’ait pas associé la mémoire de Michel Missak Manouchian à celle de Guy Môquet. Tous deux étaient militants communistes ; tous deux ont été exécutés par les nazis ; la lettre de Manouchian se prêtait davantage à l’illustration des propos de Nicolas Sarkozy, sauf que... évidemment, il n’était pas français. On peut également déplorer, avec Pierre Schill et Jean-Pierre Azéma, l’instrumentalisation politique de l’histoire à laquelle s’est livré le président de la République [1]. [Première mise en ligne le 22 mai 07, mise à jour le 3 oct. 07] Missak Manouchian Missak Manouchian, né arménien en septembre 1906, est arrivé en France en 1925. Communiste, engagé dans la résistance, il a mené à la tête de son groupe une guérilla incessante contre les Allemands. Arrêté le 16 novembre 1943, il fut jugé comme un étranger qui met la France en péril. Le président de la cour martiale qui le jugeait voulait faire savoir à l’opinion française à quel point leur patrie est en danger ». Condamnés, Manouchian et vingt et un de ses camarades furent exécutés au Mont-Valérien le 19 février 1944. Manouchian n’était pas français. Le groupe de résistants dont il était le chef, outre trois Français, était constitué de huit Polonais, cinq Italiens, trois Hongrois, deux Arméniens, un Espagnol, une Roumaine et parmi eux neuf étaient juifs [2]. La dernière lettre de Missak Manouchian Ma Chère Mélinée, ma petite orpheline bien-aimée, Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde. Nous allons être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m’arrive comme un accident dans ma vie, je n’y crois pas mais pourtant je sais que je ne te verrai plus jamais. Que puis-je t’écrire ? Tout est confus en moi et bien clair en même temps. Je m’étais engagé dans l’Armée de Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la Victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu’il méritera comme châtiment et comme récompense. Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps. Bonheur à tous... J’ai un regret profond de ne t’avoir pas rendue heureuse, j’aurais bien voulu avoir un enfant de toi, comme tu le voulais toujours. Je te prie donc de te marier après la guerre, sans faute, et d’avoir un enfant pour mon bonheur, et pour accomplir ma dernière volonté, marie-toi avec quelqu’un qui puisse te rendre heureuse. Tous mes biens et toutes mes affaires je les lègue à toi à ta sœur et à mes neveux. Après la guerre tu pourras faire valoir ton droit de pension de guerre en tant que ma femme, car je meurs en soldat régulier de l’armée française de la libération. Avec l’aide des amis qui voudront bien m’honorer, tu feras éditer mes poèmes et mes écrits qui valent d’être lus. Tu apporteras mes souvenirs si possible à mes parents en Arménie. Je mourrai avec mes 23 camarades tout à l’heure avec le courage et la sérénité d’un homme qui a la conscience bien tranquille, car personnellement, je n’ai fait de mal à personne et si je l’ai fait, je l’ai fait sans haine. Aujourd’hui, il y a du soleil. C’est en regardant le soleil et la belle nature que j’ai tant aimée que je dirai adieu à la vie et à vous tous, ma bien chère femme et mes bien chers amis. Je pardonne à tous ceux qui m’ont fait du mal ou qui ont voulu me faire du mal sauf à celui qui nous a trahis pour racheter sa peau et ceux qui nous ont vendus. Je t’embrasse bien fort ainsi que ta sœur et tous les amis qui me connaissent de loin ou de près, je vous serre tous sur mon cœur. Adieu. Ton ami, ton camarade, ton mari. Manouchian Michel Guy Môquet Lorsque son père, député communiste, est déporté dans un bagne en Algérie en 1939, Guy Môquet, alors âgé de 16 ans, décide d’entrer dans les Jeunesses communistes. Arrêté un an plus tard lors d’une distribution de tracts clandestine à Paris, il est transféré, malgré son acquittement, au camp de Châteaubriant Loire-Atlantique. Guy Môquet fut fusillé le 22 octobre 1941, avec vingt-six autres otages, en guise de représailles à la suite de l’exécution d’un commandant allemand par trois jeunes communistes à Nantes le 20 octobre 1941. Il n’avait pas dix-huit ans. La lettre d’adieu de Guy Môquet Ma petite maman chérie,mon tout petit frère adoré,mon petit papa aimé, Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c’est d’être courageuse. Je le suis et je veux l’être autant que ceux qui sont passés avant moi. Certes, j’aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon cœur, c’est que ma mort serve à quelque chose. Je n’ai pas eu le temps d’embrasser Jean. J’ai embrassé mes deux frères Roger et Rino. Quant au véritable, je ne peux le faire hélas ! J’espère que toutes mes affaires te seront renvoyées elles pourront servir à Serge, qui je l’escompte sera fier de les porter un jour. A toi petit papa, si je t’ai fait ainsi qu’à ma petite maman, bien des peines, je te salue une dernière fois. Sache que j’ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m’as tracée. Un dernier adieu à tous mes amis, à mon frère que j’aime beaucoup. Qu’il étudie bien pour être plus tard un homme. 17 ans et demi, ma vie a été courte, je n’ai aucun regret, si ce n’est de vous quitter tous. Je vais mourir avec Tintin, Michels. Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c’est d’être courageuse et de surmonter ta peine. Je ne peux en mettre davantage. Je vous quitte tous, toutes, toi maman, Serge, papa, en vous embrassant de tout mon cœur d’enfant. Courage ! Votre Guy qui vous aime. Guy Dernières pensées vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir ! Je me demande si on n’essaye pas de faire dire à cette lettre ... par Jean Paul Houssay [3] La lettre de Guy Môquet à ses parents est bien sûr émouvante et témoigne d’un courage étonnant pour un jeune homme de 17 ans. Avec tout le respect que l’on doit à ce jeune résistant, je me demande si on n’essaye pas de faire dire à la lettre qu’il a laissée un peu plus que ce qu’elle ne révèle effectivement. Dans le discours de Nicolas Sarkozy, on peut lire entre autres …un jeune homme de 17 ans qui donne sa vie à la France, c’est un exemple…pour l’avenir » - il est essentiel d’expliquer à nos enfants ce qu’est un jeune Français … ce qu’est la grandeur d’un homme qui se donne à une cause plus grande que lui. » Encore une fois, avec toute l’admiration que j’éprouve pour le courage de Guy Môquet, j’ai du mal à trouver dans sa lettre cet amour de la France, ce sacrifice pour une cause plus grande que lui. Peut-être que ce jeune héros était effectivement animé de ces sentiments mais sa lettre, extrêmement courageuse encore une fois, est plutôt un témoignage d’amour et de soutien adressé à sa famille, avec une préoccupation pratique assez étonnante que toutes ses affaires seront renvoyées et qu’ elles pourront servir à Serge ». Effectivement, il souhaite aussi que sa mort serve à quelque chose » et à son père il dit Sache que j’ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m’as tracée ». On peut voir évoqué là l’amour de la France, une cause plus grande que lui ». Mais peut-être aussi l’aversion pour le nazisme, la détestation d’un régime totalitaire, l’amour de la liberté, ce qui n’est pas tout à fait la même chose. _______________________________ Pourquoi je ne lirai pas la lettre de Guy Môquet à mes élèves à la rentrée par Pierre Schill, professeur d’histoire-géographie à MontpellierLibération le 22 mai 2007 Il est imprudent d’instrumentaliser politiquement l’histoire et de n’en livrer qu’une vision émotionnelle. Nicolas Sarkozy vient d’indiquer que sa première décision » de président sera de faire lire chaque début d’année dans tous les lycées la dernière lettre du jeune résistant communiste Guy Môquet, fusillé à 17 ans en 1941. Professeur d’histoire-géographie a priori concerné par cette initiative, je voudrais expliquer pourquoi, sans vouloir remettre en cause l’autorité du nouveau président de la République, je ne lirai pas cette lettre dans un tel cadre. La première raison tient à l’instrumentalisation politique de l’histoire par Nicolas Sarkozy. L’historien Gérard Noiriel, un des animateurs du Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire CVUH, avait, parmi les premiers, montré les ressorts de l’usage de l’histoire dans le discours public du candidat de l’UMP son récit mémoriel a pour fonction de transcender les appartenances partisanes, avec notamment pour objectif de fabriquer un consensus occultant les rapports de pouvoir et les luttes sociales » voir les usages de l’histoire dans le discours public de Nicolas Sarkozy. C’est bien le sens de ses nombreuses références aux figures tutélaires de la gauche, qui ne sauraient valoir blanc-seing pour une captation d’héritage durable le nom de Guy Môquet figurait dans le récent panthéon du candidat Sarkozy, et son engagement résistant, indissociable de son engagement communiste, n’a rien à gagner à devenir le prétexte à une lecture édifiante aux lycéens de France. Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler les suites de l’escapade maltaise du nouveau président Vincent Bolloré a justifié le financement de cette croisière en faisant un parallèle indigne avec une visite de Léon Blum dans sa famille en 1947. Et voilà comment le nom de l’ancien président du Conseil du Front populaire, lui aussi maintes fois évoqué durant la campagne électorale, pouvait être utilisé au nom de la défense de petits intérêts politiques. Il me semble donc imprudent d’exposer au même risque d’instrumentalisation la mémoire de Guy Môquet. La seconde raison, tout aussi importante me semble-t-il, est liée à des considérations pédagogiques. Vouloir faire lire en début d’année cette lettre risque de limiter cet exercice à une séquence émotionnelle à laquelle la lettre se prête particulièrement bien. Je ne sais pas s’il s’agit là de la motivation profonde de cette initiative ; est-il permis de rappeler au nouveau président que l’enseignement de l’histoire ne s’accommode pas de ce seul registre mais a toujours besoin de sens, c’est-à-dire en l’occurrence d’une remise en perspective dans un contexte élargi. Or il existe déjà pour ce faire un cadre qui concerne quasiment tous les lycéens des filières générales, technologiques ou professionnelles, celui des programmes officiels d’histoire et de l’étude de la Seconde Guerre mondiale. Laissons donc aux enseignants d’histoire-géographie leur autonomie pédagogique dans leur façon d’aborder l’enseignement de la Résistance nombreux sont ceux qui s’appuient déjà sur ces dernières lettres de fusillés dont un recueil récent offre un large choix et permet une utilisation approfondie seule à même de dépasser le registre émotionnel, avec des lettres complémentaires à celle de Guy Môquet dans lesquelles certains de ces héros » reviennent sur les raisons de leur entrée en résistance » Guy Krivopissko, La vie à en mourir. Lettres de fusillés 1941-1944, Paris, Tallandier, 2003. Seul le cadre de cet enseignement structuré permettra d’aborder l’histoire dans sa complexité et de ne pas en rester à sa caricature voire à son déni, la reconstruction d’un passé sans histoire » défendue par Nicolas Sarkozy. Pierre Schill Refuser une caporalisation mémorielle Sans doute l’histoire n’appartient-elle pas qu’aux historiens. Il est du rôle de la représentation nationale comme du président de la République de proposer, susciter commémorations et hommages, mais non d’édicter ce que l’on doit enseigner. Rappelons que, en juillet 1995, Jacques Chirac a fait repentance pour l’attitude de l’État, de la France, dans les déportations des Juifs de France ; c’était la parole du chef de l’État, elle comptait, ce n’était pourtant pas la vulgate et le texte eut d’autant plus de retentissement qu’il n’était assorti d’aucune obligation. Son successeur ferait bien de méditer cet exemple. Beaucoup refusent l’idée de cette caporalisation mémorielle une lettre lue dans tous les établissements scolaires, tous les ans, le même jour, sinon à la même heure ?, quasiment au garde-à-vous ? Laissons donc les enseignants organiser leur cours comme ils l’entendent et, s’ils font le choix de cette lettre, ils sauront la lire au bon moment, mise en perspective par les travaux qui l’éclairent. » Jean-Pierre Azémaextrait de Guy Môquet, Sarkozy et le roman national », L’Histoire, sept. 07 Le16 mai 2007, jour de son investiture, Nicolas Sarkozy annonce que la dernière lettre de Guy Môquet à ses parents sera lue dans tous les lycées de France le 22 octobre. Aussitôt, médias, hommes et femmes politiques, historiens même, s’emparent de la figure de ce jeune militant communiste, fusillé par les Allemands le 22 octobre 1941 Le 16 mai 2007, jour de son investiture, Nicolas Sarkozy annonce que la dernière lettre de Guy Môquet à ses parents sera lue dans tous les lycées de France le 22 octobre. Aussitôt, médias, hommes et femmes politiques, historiens même, s’emparent de la figure de ce jeune militant communiste, fusillé par les Allemands le 22 octobre 1941, et redessinent l’Histoire par ignorance ou pour l’instrumentaliser à des fins politiques ? Guy Môquet devient ainsi l’incarnation de la résistance aux barbares hitlériens et son engagement reflète celui du PCF de l’époque. Mais sur quels actes Guy Môquet peut-il être qualifié de résistant ? Quelle fut l’attitude du PCF face à la guerre contre l’Allemagne nazie en 1939 et 1940 ? Le choix des otages fusillés avec lui ce 22 octobre 1941 fut-il le fait des Allemands ou du ministre de l’Intérieur du gouvernement de Vichy ? L’enquête menée à partir de l’étude et de la comparaison de toutes les archives disponibles à ce jour permet de démontrer de façon indiscutable l’étendue de cette mystification historique... EssentielsLettre de Guy Moquet à ses Parents avant d’être fusillé le 22 octobre 1941 Posté le 23 juin 2017 par Kervern Patrick «Ma petite maman Guy Môquet est une figure centrale de l'histoire de la Résistance française. Fusillé le 22 octobre 1941 par les Allemands à Châteaubriant Loire, il avait été arrêté à Paris. Par Simon Louvet Publié le 22 Oct 21 à 1726 Guy Môquet, fusillé le 22 octobre 1941 dans la Loire, a été interpellé à Paris où il militait contre l’occupant allemand. ©IP3 PRESS/MAXPPPSi la Résistance française à l’occupant allemand devait avoir un visage, ce pourrait être celui de Guy Môquet. Arrêté à Paris, l’adolescent de 17 ans a été fusillé il y a 80 ans, le 22 octobre 1941, avec 26 autres résistants à Châteaubriant Loire-Atlantique.Défenseur de son père, député communiste déporté en AlgérieLa mort de Guy Môquet aura été, comme son engagement politique, précoce. Né dans le 18ème arrondissement, il est le fils de Prospet Môquet, cheminot et député communiste du 17ème. Voyant son père être interpellé en octobre 1939, puis déporté en Algérie, Guy se mobilise. Déjà militant au lycée Carnot où il étudiait, il a redoublé d’ avoir sollicité le gouvernement français responsable de l’arrestation de son père, Guy Môquet passe à l’opposition à l’occupant allemand. À seulement 16 ans, il colle des affiches et distribue des tracts à l’été 1940. Ces documents réclament la libération du député des Épinettes », dénoncent l’occupation ou ciblent la dictature de Laval ». Incarcéré à la prison de la Santé puis à ClairvauxGuy Môquet a été arrêté après une dénonciation le 13 octobre 1940, en gare de l’Est, par des policiers français. D’autres militants arrêtés passent aux aveux et l’accusent d’être parmi les colleurs de tracts, ce que l’adolescent nie. Jugé en janvier 1941, il est acquitté mais il sera emprisonné, après avis des Renseignements généraux, à la Santé puis à mai 1941, Guy Môquet est transféré dans un camp d’internement de Châteaubriant, avec d’autres militants communistes. Leur destin va basculer le 20 octobre 1941, avec l’assassinat du commandant des troupes d’occupation de la Loire, par un commando communiste. En représailles, les Allemands ordonnent l’exécution de 48 otages. Le choix des fusillés a été facilité par le gouvernement de Vichy, qui a fourni une liste de militants sont exécutés dans trois lieux différents cinq sont tués au Mont-Valérien, 17 à Nantes, ville de l’assassinat, et 27 à Châteaubriant parmi lesquels Jean-Pierre Timbaud. Selon ce communiste qui donne son nom à une rue du 11ème arrondissement, les otages sont allés dignement » au poteau d’exécution en chantant la Marseillaise et en scandant Vive la France » au moment des tirs du peloton allemand. Sur cette journée du 22 octobre 1941, une seule certitude concerne Guy Môquet sa lettre déchirante à ses petite maman chérie, mon tout petit frère adoré, mon petit papa aimé, je vais mourir ! ... Certes j'aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon cœur c'est que ma mort serve à quelque chose. ... 17 ans et demi, ma vie a été courte, je n'ai aucun regret, si ce n'est de vous quitter tous. VIDÉO. Témoignages de survivants de Châteaubriant et de proches Vidéos en ce moment sur ActuCondamnation internationale et postérité épistolaireDès le 25 octobre, trois jours après, Guy Môquet a été fait martyr » par Charles de Gaulle, suivi par Winston Churchill et Franklin Roosevelt qui ont condamné ces la réelle postérité de la mort de Guy Môquet arrivera par la plume de Louis Aragon, poète militant au Parti communiste et sympathisant de la Résistance. Grâce aux lettres des exécutés récupérées par des militants du PCF contraints à la clandestinité, Louis Aragon écrit Le Témoin des Martyrs, publié dans des feuillets résistants dès 1942. La lettre de Guy Môquet à ses parents est mise en avant par l’écrivain, qui en fait un 1944 et 1946, Charles de Gaulle honore Guy Môquet de la médaille de la Résistance et de la Légion d’honneur. Le martyr donnera, entre autres, son nom à une station de article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre Actu Paris dans l’espace Mon Actu . En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites. Àl'entraînement, Bernard Laporte avait fait lire la lettre adressée par Guy Môquet à ses parents avant d'être fusillé. La scène, qui a surpris par son étrangeté, s'est déroulée 19h15 , le 21 octobre 2007 , modifié à 15h45 , le 19 juin 2017 Liront, liront pas ? Ce lundi, à la demande de l'Elysée, les enseignants de lycée devraient lire devant leurs élèves la lettre que Guy Môquet, jeune résistant fusillé par les nazis le 22 octobre 1941, avait écrit à ses parents avant d'être tué. La consigne présidentielle fait débat, et parmi les enseignants et l'opposition, beaucoup déplorent "une récupération politique".La consigne est claire. La lecture aux élèves des lycées de la lettre de Guy Môquet est obligatoire. Pour autant, aucune sanction ne sera appliquée aux réticents, assurent l'Elysée et le ministre de l'Education, Xavier Darcos. "Je n'irai pas fliquer les professeurs, les repérer et sévir", déclarait ce dernier vendredi. Quelques jours auparavant, lors de son point presse, le porte-parole de la présidence, David Martinon, assurait qu'on "n'est pas dans une logique de sanctions".Le plus virulent face à la controverse suscitée par la lettre du jeune résistant, fusillé par les nazis le 22 octobre 1941, a été Henri Guaino. Plume et conseiller spécial du président de la République, Guaino est à l'origine de l'exhumation politique de cette lettre intime, adressée à ses parents par un jeune homme de 17 ans quelques heures avant sa mort. Pendant sa campagne, Nicolas Sarkozy - qui avait introduit à sa dialectique d'autres symboles de gauche, tels Blum ou Jaurès, et toujours à l'initiative de l'homme qui rédige ses discours - avait beaucoup fait référence au résistant."une démarche qui vise à susciter l'émotion"Depuis que le président a souhaité, le jour de son investiture, que la lettre soit lue à tous les lycéens lors d'une journée hommage, le 22 octobre, les contestations n'ont pas cessé. A gauche, le Parti socialiste met en garde contre une "instrumentalisation de l'Histoire" et appelle à "restituer le contexte historique". Même mots au Syndicat national des enseignants du second degré Snes, qui appelle à ne pas lire la lettre et refuse "l'instrumentalisation du devoir de mémoire" et de "cautionner l'entreprise commémorative du 22 octobre, décidée par le seul chef de l'Etat", qui s'est souvent déclaré comme le porte-drapeau d'une conception fière de l'histoire française, et du refus de la repentance quels que soient la période et les syndicat se défend de "boycotter la mémoire de la Résistance", mais souligne "Notre travail d'enseignant n'a rien à voir avec une démarche qui vise à susciter l'émotion sans distance critique, sans replacer un témoignage, aussi poignant soit-il, dans son contexte. Or la lettre de Guy Môquet ? ne dit rien de son engagement". Le comité de vigilance face aux usages publics de l'histoire ne dit pas autre chose, qui craint de voir en cette lecture le "véhicule à des valeurs données comme universelles, à des valeurs absolutisées". Quant au SGEN-CFDT, moins catégorique, il souhaite que les professeurs assument "des choix si possibles collectifs et revendiquent l'autonomie pédagogique"."Quelle est l'éthique de ces professeurs-là ?"La réponse d'Henri Guaino à ces commentaires est cinglante "Je ne sais pas quelle est l'éthique de ces professeurs-là, pour qu'ils prennent en otage un moment d'émotion collective." Et ce disant, le conseiller élyséen soulève de lui-même la question de la pertinence de la lecture s'agit-il d'un outil pédagogique ou d'un véhicule émotionnel qui, dans la deuxième hypothèse, n'aurait pas nécessairement sa place dans une salle de classe. Dans sa réponse, Guaino fustigeait aussi "une inquiétude purement politicienne, corporatiste, idéologique", alors que le ministre de l'Education déplorait l'exploitation de la polémique "à des fins politiciennes, idéologiques ou cocardières".Tentant de désamorcer l'explosif débat, le porte-parole de la présidence a souligné lundi dernier que la lecture devrait être accompagnée de supports pédagogiques, et accompagnée d'autres textes de résistants. Mais c'est Marie-George Buffet, la dirigeante communiste, qui a eu le dernier mot dimanche. A la veille d'un rassemblement au métro Guy Môquet, et malgré son refus d'une lecture commune de la lettre avec le chef de l'Etat lundi, elle a assuré "se moquer" de la récupération politique. Pour elle, la lettre incarne d'abord la Résistance "Que la République rende hommage à la Résistance, quoi de plus normal, quoi de plus évident". Et, a-t-elle souligné, "aujourd'hui, il y a besoin de résistance"... mais face à ceux qui exercent aujourd'hui le pouvoir politique. Selon elle, il faut suivre la consigne élyséenne? pour mieux
Ilexiste deux exemplaires de la "dernière lettre" de Guy Moquet adressée à ses parents avant d'être fusillé, le 22 octobre 1941 : 1) celle qui est conservée au Musée de la Résistance ; elle figure sur le site de l'Amicale Chateaubriant-Voves-Rouillé.
Les moments d'émotion ne manquent pas lors de la célébration du 75e anniversaire du Débarquement. Mais l'un d'eux fut particulièrement intense. Mercredi 5 juin, Emmanuel Macron s'est distingué – dans le meilleur sens du terme - à Portsmouth, dans le sud de l'Angleterre, devant 300 vétérans, ainsi que la reine Elizabeth II, le président des États-Unis Donald Trump, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre canadien Justin Trudeau...À LIRE AUSSIDébarquement 75 ans après, Colleville-sur-Mer va retrouver son drapeauLe président français a lu la lettre adressée par Henri Fertet à ses parents que nous reproduisons ci-dessous juste avant que le jeune homme ne soit fusillé par les nazis. L'Histoire a glorifié Guy Môquet mais, malheureusement, quelque peu oublié Henri Fertet. Le premier est mort en 1941, à l'âge de 17 ans, le second, lui, à l'âge de 16 ans, en 1943. L'un était communiste, l'autre catholique. Chacun de ces deux héros laissa une lettre tout aussi saisissante rédigée quelques minutes avant de marcher vers le peloton d'exécution. Mais, si celle de Guy Môquet est très célèbre – le président Nicolas Sarkozy l'avait fait lire dans toutes les écoles de France en 2007 –, le texte d'Henri Fertet, tout aussi fort, était, jusqu'à ce qu'Emmanuel Macron le remette en lumière, beaucoup moins le 26 septembre 1943Qui était Henri Fertet ? Un jeune patriote, né le 27 octobre 1926 dans le Doubs au sein d'une famille d'instituteurs, lycéen à Besançon, qui s'engage à l'été 1942 dans le groupe de Marcel Simon, secrétaire local de la Jeunesse agricole chrétienne. Le groupe, en février 1943, rallie l'organisation des Franc-Tireurs et Partisans FTP et prend le nom de Groupe franc Guy Môquet. Le jeune résistant se signale par trois actions d'éclat l'attaque du poste de garde du fort de Montfaucon, le 16 avril 1943, pour s'emparer d'un dépôt d'explosifs qui entraîne la mort d'une sentinelle allemande ; la destruction, le 7 mai, d'un pylône à haute-tension près de Besançon ; l'attaque, le 12 juin, d'un commissaire des douanes allemand afin de lui prendre son arme, son uniforme et, surtout, les papiers qu'il transporte. L'arrivée d'une moto l'empêche de se saisir des documents, mais Fertet tue le commissaire. Le 3 juillet 1943, le jeune résistant est arrêté en pleine nuit, chez ses parents. Condamné à mort le 18 septembre 1943, après quatre-vingt-sept jours de détention et de torture, il est exécuté le 26 septembre 1943 à la citadelle de Besançon en refusant qu'on lui bande les yeux et qu'on l'attache, comme il le précise dans sa LIRE AUSSI75e anniversaire du Débarquement ils ont vécu le D-DayVoici dans son intégralité la lettre que le jeune homme a laissée, et qu'il a signée Henri Fertet au ciel, près de Dieu ». Chers parents,Ma lettre va vous causer une grande peine, mais je vous ai vus si pleins de courage que, je n'en doute pas, vous voudrez encore le garder, ne serait-ce que par amour pour ne pouvez savoir ce que moralement j'ai souffert dans ma cellule, ce que j'ai souffert de ne plus vous voir, de ne plus sentir peser sur moi votre tendre sollicitude que de loin. Pendant ces 87 jours de cellule, votre amour m'a manqué plus que vos colis, et souvent je vous ai demandé de me pardonner le mal que je vous ai fait, tout le mal que je vous ai fait. Vous ne pouvez vous douter de ce que je vous aime aujourd'hui car, avant, je vous aimais plutôt par routine, mais maintenant je comprends tout ce que vous avez fait pour moi et je crois être arrivé à l'amour filial véritable, au vrai amour filial. Peut-être après la guerre, un camarade vous parlera-t-il de moi, de cet amour que je lui ai communiqué. J'espère qu'il ne faillira pas à cette mission toutes les personnes qui se sont intéressées à moi, et particulièrement nos plus proches parents et amis. Dites-leur ma confiance en la France éternelle. Embrassez très fort mes grands-parents, mes oncles, tantes et cousins, Henriette. Donnez une bonne poignée de main chez M. Duvernet. Dites un petit mot à chacun. Dites à M. le curé que je pense aussi particulièrement à lui et aux siens. Je remercie Monseigneur du grand honneur qu'il m'a fait, honneur dont, je crois, je me suis montré digne. Je salue aussi en tombant, mes camarades de lycée. À ce propos, Hennemann me doit un paquet de cigarettes, Jacquin mon livre sur les hommes préhistoriques. Rendez Le Comte de Monte-Cristo à Emourgeon, 3 chemin Français, derrière la gare. Donnez à Maurice André, de la Maltournée, 40 grammes de tabac que je lui lègue ma petite bibliothèque à Pierre, mes livres de classe à mon petit papa, mes collections à ma chère petite maman, mais qu'elle se méfie de la hache préhistorique et du fourreau d'épée meurs pour ma patrie. Je veux une France libre et des Français heureux. Non pas une France orgueilleuse, première nation du monde, mais une France travailleuse, laborieuse et les Français soient heureux, voilà l'essentiel. Dans la vie, il faut savoir cueillir le moi, ne vous faites pas de soucis. Je garde mon courage et ma belle humeur jusqu'au bout, et je chanterai Sambre et Meuse parce que c'est toi, ma chère petite maman, qui me l'a Pierre, soyez sévères et tendres. Vérifiez son travail et forcez-le à travailler. N'admettez pas de négligence. Il doit se montrer digne de moi. Sur trois enfants, il en reste un. Il doit soldats viennent me chercher. Je hâte le pas. Mon écriture est peut-être tremblée. mais c'est parce que j'ai un petit crayon. Je n'ai pas peur de la mort. J'ai la conscience tellement je t'en supplie, prie. Songe que, si je meurs, c'est pour mon bien. Quelle mort sera plus honorable pour moi que celle-là ? Je meurs volontairement pour ma patrie. Nous nous retrouverons tous les quatre, bientôt au ciel. Qu'est-ce que cent ans ?Maman, rappelle-toi Et ces vengeurs auront de nouveaux défenseurs qui, après leur mort, auront des la mort m'appelle. Je ne veux ni bandeau ni être attaché. Je vous embrasse tous. C'est dur quand même de baisers. Vive la condamné à mort de 16 ansH. FertetExcusez les fautes d'orthographe, pas le temps de Henri Fertet au ciel, près de Dieu. »
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Lalecture imposée au lycée de la lettre d'un résistant à ses parents suscite le débat. Lettre de Guy Môquet: hommage dispersé - Le Temps Aller au contenu principal La lettre de Guy Môquet à la veille de sa mise à mort, 22 octobre 1941Ma petite maman chérie, mon tout petit frère adoré, mon petit papa aimé,Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c'est d'être courageuse. Je le suis et je veux l'être autant que ceux qui sont passés avant moi. Certes, j'aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon cœur, c'est que ma mort serve à quelque chose. Je n'ai pas eu le temps d'embrasser Jean. J'ai embrassé mes deux frères Roger et Rino. Quant au véritable je ne peux le faire hélas ! J'espère que toutes mes affaires te seront renvoyées elles pourront servir à Serge, qui je l'escompte sera fier de les porter un toi petit papa, si je t'ai fait ainsi qu'à ma petite maman, bien des peines, je te salue une dernière fois. Sache que j'ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m'as dernier adieu à tous mes amis, à mon frère que j'aime beaucoup. Qu'il étudie bien pour être plus tard un ans 1/2, ma vie a été courte, je n'ai aucun regret, si ce n'est de vous quitter vais mourir avec Tintin, Michels. Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c'est d'être courageuse et de surmonter ta ne peux en mettre davantage. Je vous quitte tous, toutes, toi maman, Serge, papa, en vous embrassant de tout mon coeur d'enfant. Courage !Votre Guy qui vous elle me touche à mort sa lettre, à 17 ans j'ose pas imaginer la catastrophe qu'auraient écrit notre génération... Maintenant ça " se bat " et ça déprime pour un club de football, c'est ridicule Message édité le 27 juin 2022 à 104055 par mayochup061 Ladernière lettre de guy môquet à ses parents : Auteur Message; Général Invité . Sujet: La dernière lettre de guy môquet à ses parents Lun 22 Oct 2007, 21:14: sakut la bleusaille, c'est votre Général je vous met une copie de la lettre de guy Môquet et après nous en discutons!!!! Citation: "Ma petite maman chérie, mon tout petit frère adoré, mon petit papa L’instruction présidentielle prescrivant la lecture, le 22 octobre, dans toutes les écoles de France, de la lettre de Guy Môquet à ses parents, avant son exécution, relève du détournement de mémoire et de la captation d’héritage. Nicolas Sarkozy a été pendant près de vingt ans maire de la banlieue huppée de Neuilly sans avoir jamais songé à baptiser une rue du nom de ses illustres personnalités de gauche qu’il invoque, tel un totem, à tout moment depuis sa campagne électorale. Pas plus Jean Jaurès que Guy Môquet n’ y figurent mais Maurice Barrès, chantre de la droite conservatrice, si. Un tel comportement s’apparente à une imposture lorsque l’on songe que l’une des premières mesures du nouveau quinquennat post-gaulliste aura été le bouclier fiscal», une mesure qui bénéficie quasi-exclusivement aux privilégiés, ainsi que le pistage génétique des migrants, un dispositif qui renvoie aux pires pratiques du totalitarisme. La France a baigné depuis un an dans un narcissisme entretenu par son nouveau président, mais à l’instar d’un couple qui se fracasse, le miroir se brise sur les dures réalités des contraintes de la vie et la dissipation des mirages entretenus à coup de promesses non tenues. Et Magic Sarkozy» se révèlera être rétrospectivement une Fée Carabosse. Saluer comme l’a fait le Président de la République la mémoire de Guy Môquet, ce jeune communiste français fusillé durant la Deuxième Guerre Mondiale 1939-1945 par les Allemands, est un acte de justice. Mais cela aurait été pédagogiquement exemplaire si cet hommage s’était accompagné de la condamnation des bourreaux, c’est-à-dire cette police française zélée qui a livré à la mort un compatriote, au seul prétexte qu’il était un patriote. C’était en cela que le supplice de Guy Môquet eut été exemplaire des dérives infâmantes et odieuses de l’appareil étatique. Cette même police a aussi été maître d’œuvre de la rafle du Vel’ d’Hiv et n’a jamais été condamnée pour cela. Une prophylaxie sociale aurait commandé d’exalter la lumière de la France, sans négliger de stigmatiser sa part d’ombre. Mais vous voyez Nicolas Sarkozy condamner la police, le socle de son pouvoir sécuritaire ? Il en est de même d’un autre subterfuge Le secrétariat d’État aux affaires étrangères chargé des Droits de l’homme» est un borborygme, dans la mesure où Les Droits de l’Homme sont en principe universels, sauf à considérer que la France ne commet, pour sa part, aucune violation des Droits de l’homme. L’intitulé des fonctions de Mme Rama Yade-Zimet signifie sa mise à l’écart des violations françaises qui interviendraient sur le sol national charters de la honte, sans-papiers, etc.. Il lui sera donc loisible de dénoncer tous les pays du monde, sauf le sien. Voila en clair l’intitulé de sa mission. Rama Yade sera particulièrement sous observation. Devra-t-elle limiter sa défense des Droits de l’homme aux seules instances internationales et donc ne disposer d’aucun droit de regard sur les violations des Droits de l’Homme en France ? Si tel devrait être la cas, elle risque de servir d’alibi pour la bonne conscience chronique de la mauvaise conscience du pouvoir français. Qu’elle garde à l’esprit la malheureuse expérience de son prestigieux aîné le général Colin Powell, ancien chef d’État-major interarmées des États Unis, premier secrétaire d’État afro-américain de l’Histoire, qui s’est couvert de ridicule avec son éprouvette remplie de poudre de perlimpinpin brandie devant le Conseil de sécurité de l’ONU pour justifier l’invasion américaine de l’Irak. Il est à espérer que Rama Yade ne sera pas une nouvelle Uncle Ben’s» à la sauce française… Cela étant dit, il est à espérer aussi que ces nouvelles promues ne se révèlent pas être un gadget exotique visant à masquer une xénophobie d’État, comme en témoignent les rodomontades du nouveau président français et la création d’un Ministère de l’Identité nationale et de l’Intégration. Relevons au passage que Fadela Amara, qui rejetait haut et fort toute sujétion à la tête de son mouvement Ni putes, ni soumises, s’est révélée être très soumise aux sirènes du pouvoir de droite, quand bien même elle trouve dégueulasse» le test ADN sur les postulants à la migration en France. Il est des faiblesses coupables voire mortelles. Pour la crédibilité de nos engagements, gardons présent à l’esprit l’impérieuse nécessité de donner toujours l’exemple d’une éthique de conviction ». L’exact contraire, en somme, de l’opportunisme d’occasion. Égorger les moutons dans la bagnoire». Cette suspicion pèsera toujours, peu ou prou, sur les personnes d’origine arabe ou africaine du fait même de cette origine et du fait même de la volonté de M. Sarkozy, responsable au premier chef de la généralisation de ce cliché démagogique à vocation électoraliste. Mais ce cliché va lui coller à la peau, longtemps après son départ du pouvoir, de la même manière que le bruit et l’odeur» des immigrés ont durablement plombé son prédécesseur Jacques Chirac, obérant son discours humaniste. Certes, par rapport à la séquence antérieure, la promotion de Rachida Dati, de Rama Yade et de Fadela Amara constitue un léger mieux par rapport à Tokia Saïfi, qui avait bénéficié d’un strapontin et d’une aide parcimonieuse dans le premier gouvernement de Jean-Pierre Raffarin en 2002. De par son extrême discrétion, la modicité de sa fonction et le peu de considération accordée à son département, elle eut droit au titre de premier titulaire évanescent du ministère du Développement durable ». Mais il est à craindre que ce gouvernement multicolore n’apparaisse à l’usage comme un conglomérat de personnalités bariolées sans grande expérience, sans véritable stature politique, comme un gadget médiatique, un assortiment pour plateaux de télévision. Les murmures de Yad Vashem», qui dictent selon ses propres dires la conduite du nouveau président français, ne sauraient occulter les râles des suppliciés de Sétif Algérie, mai 1945, de Thiaroye Sénégal, décembre 1944, de Madagascar 1947 et du Cameroun 19955-1971, pas plus que la longue complainte contemporaine du peuple palestinien. Les camps de concentration hitlériens ont abouti à la liquidation d’êtres humains du fait de leur origine ethnico-religieuse, de la même manière que l’esclavage et les zoos humains ont provoqué l’anéantissement mental et physique d’êtres humains, transformés en cadavres vivants du seul fait de leur origine ethnico-religieuse. Les deux actes sont hautement condamnables. Les deux doivent être condamnés et induire la même réparation. Il ne saurait y avoir une concurrence mémorielle. Cela relève de la dignité de l’espèce humaine et, à ce titre, cela est moralement non négociable. Retour sur le discours fondateur de Sarko l’Africain La prestation de M. Sarkozy lors de la première tournée africaine de sa présidence, en juillet dernier a été consternante. Et plus consternant encore le silence de la kyrielle des intellectuels qui participent de son aréopage. Et plus consternante enfin la satisfaction béate de sa plume, Henri Guaino, qui se propose de populariser la parole présidentielle par l’impression du pensum fondateur de Sarkozy l’Africain». Ce discours du Président Sarkozy renvoie à des stéréotypes coloniaux primaires et ses propos outranciers révèlent sa vision d’une anthropologie raciste», selon l’admirable expression de Thomas Heams, maître de conférences en génétique à Paris 1 Ainsi donc l’Africain est figé dans la nostalgie. Ainsi donc, à l’instar des pédophiles, cela est inné» chez eux, suggère le président. L’Africain, dit-il, ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès… » C’est vrai qu’il y a de la répétition chez l’Africain. La première fois c’était à Verdun en 1916, la deuxième fois à Monte-Cassino en 1944. Mais il y a aussi de la répétition chez les Français eux-mêmes. Il s’agit d’une répétition dans l’ingratitude, marquée par les massacres de Sétif Alger, Thiaroye Sénégal et Madagascar. Et cela ne relève pas de la répétition de ma part, mais de la réitération pour que cela soit définitivement ancré dans la conscience nationale française la France est le seul pays au monde à avoir pratiqué une répression compulsive au sortir de la Deuxième Guerre mondiale à l’encontre de ses colonies, au moment où le Royaume-Uni accordait leur indépendance tant à l’Inde qu’au Pakistan… M. Sarkozy soutient que la France n’est responsable ni de la corruption, ni de la dictature en Afrique. S’agit-il d’une méconnaissance de notre histoire nationale, ou plus simplement de mauvaise foi ? Le Président de la France semble ignorer l’existence de M. Jacques Foccart et des réseaux de la Françafrique. Il semble ignorer l’assassinat le 15 octobre 1960 à Genève de Félix Moumié, chef de la Résistance camerounaise, dont le prédecesseur Ruben Um Nyobé fut assassiné en septembre 1958 et le successeur Ernest Ouandié fut fusillé en 1971. Il semble ignorer le supplice de Patrice Lumumba, Premier ministre charismatique du Congo indépendant, en 1961. Il semble ignorer le supplice de Mehdi Ben Barka, figure de proue de l’opposition marocaine et du Tiers-monde. Toutes ces personnalités ont été éliminées avec l’aide des réseaux gaullistes, l’ancêtre du parti de M. Sarkozy. La Belgique, elle, a reconnu depuis belle lurette sa responsabilité morale dans les dérives de son système colonial. Mais la France, pour sa part, persiste à louvoyer, quand bien même elle a été grandement bénéficiaire de son aventure coloniale tant en termes économiques qu’en termes d’influence diplomatique dans le monde… Être grand, c’est assumer ses propres actes, c’est s’assumer sans fioritures. Il est à craindre que la France ait encore des progrès à faire dans ce domaine. Il importe de ne pas banaliser l’infâme, mais d’établir une claire démarcation entre compromis et compromission. Faire travailler gauche et droite dans l’espace démocratique est une chose, dédouaner un personnage qui a érigé la xénophobie en principe de vie et programme de gouvernement en est une autre. Nicolas Sarkozy a phagocyté la thématique de l’idéologie du Front National, la vidant de sa substance et siphonnant du même coup l’électorat lepéniste. En recevant Jean-Marie Le Pen à l’Elysée, c’est en tant que vainqueur qu’il reçoit un vaincu sur son propre terrain, mais dans le même temps, il banalise sa thématique. Le laxisme idéologique entretient la confusion mentale et justifie a posteriori tout le débauchage politique dont la vie française a offert le spectacle depuis la campagne présidentielle 2007 et l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy. Il y a des mutations qui retentissent comme des désertions. A défaut, la lutte des classes cède le pas à la lutte des places et cette dérive dévalorise le combat politique… Références 1- L’homme africain… », Retour sur le discours de Nicolas Sarkozy à Dakar le 26 juillet dernier, par Thomas Heams, Libération, 2 Août 2007
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